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4 préalables pour une CENI performante (Tribune d’Alain Kilapi, expert électoral)

La succession de Corneille Nangaa à la tête de la centrale électorale fait couler beaucoup d’encre. L’expertise locale en matière électorale qui devait être une occasion de fierté nationale et un modèle pour la jeunesse est à tort ou à raison estampillée de manque de probité morale.

Or, les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous craignons la désillusion de ceux qui soutiennent qu’avec le même système, un animateur, orthodoxe soit-il,  produira des résultats différents. De notre expérience acquise lors de notre passage à cette centrale électorale, conscient de la pesanteur politique qui agit sur notre écosystème, nous vous invitons à réfléchir sur les points suivants :

1.Après installation imminente de nouveaux animateurs, que l’Assemblée nationale adopte sans délai une loi avec effet immédiat, réduisant la durée de ces derniers de six à quatre ans non renouvelable. L’équipe ainsi installée opérera de 2020 à 2024.

2. L’organisation imminente du recensement en vue de mettre en place un registre national de l’identité numérique. Ceci évitera à la CENI d’organiser la coûteuse et récurrente opération d’identification et enrôlement, du reste budgétivore et évènementiel.

3. Pour la période de 2024 à 2028, la loi organique de la CENI doit être modifiée dans le sens de conférer la gestion financière au Secrétariat exécutif national. Avec le déploiement de la fibre optique et la redynamisation de la Poste nationale, la transmission sécurisée et fiable des données ne sera plus objet de gros investissements.

4. Enfin pour le cycle 2028 à 2032, qu’il soit créé une entité autonome en charge d’organiser tout processus électoral ou référendaire en RDC. Avec un comité de gestion composé du Secrétaire exécutif national, de ses directeurs et de son Conseil d’administration composé de membres du Bureau au format actuel. À la différence qu’au lieu de désigner ses membres de façon consensuelle ou factuelle, qu’il soit organisé des appels à candidature au niveau de chaque composante, suivi d’un concours et d’une interview. Que les meilleurs soient retenus non pas avec mandat mais avec contrat de performance.

Ainsi, avec volonté et amour de notre chère patrie, nous pouvons même arriver au point 4 dans un délai très court. Voilà pourquoi, nous appelons les nouveaux dirigeants à travailler dans le sens de restaurer la confiance  de la population au processus électoral et obtenir l’accompagnement des politiciens afin que les résultats futurs soient acceptés en toute sportivité. 

Alain Kilapi

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