Lisapo
La population kinoise constate depuis un certain temps, la flambée des prix des produits et services de première nécessité sur les marchés de Kinshasa. C’est ce qui ressort d’une petite enquête réalisée par Lisapo.info sur un échantillon de 20 personnes interviewées à sujet.
La majorité estime que cette inflation est la conséquence de la troisième recrudescence des cas de Covid-19 dont la République démocratique du Congo depuis est confrontée. “Depuis l’apparition de cette maladie dans notre pays, tout semble marcher au ralenti“, affirme aux Mimie Mesa rencontrée aux alentours du marché de Ngaba. Selon elle, l’annonce par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Ngobila Mbaka des nouvelles mesures contraignantes consécutives à l’arrivée de la 3eme vague des contaminations à la covid-19, a malheureusement occasionné des hausses incontrôlées des prix sur le marché.
” Certains vendeurs se souviennent de ce qui s’est passé la fois dernière après l’annonce du confinement. Craignant la rareté des biens et la fermeture des frontières, ils pensent que la meilleure solution consiste àaugmenter les prix des produits sur le marché“, renchérit-elle.
Sa voisine qui suivait l’échange a même ajouté que le billet de 1000 FC n’a plus de valeur dans cette ville. “Tout est revu à la hausse. Une boîte de tomate achetée à 350 FC il y a quelques jours, est vendue à 500 FC actuellement. l’Ognon peut coûter jusqu’à 1000 FC selon sa grandeur pour ne citer que ces épices“, a-t-elle fait savoir.
Bien que certains parlent de la pandémie cause principale de cette tendance haussière des biens et services, d’autres estiment que les raisons sont bien ailleurs. C’est le cas de Papy Wenze, un opérateur économique kinois qui pointe du doigt le mauvais état des infrastructures routières qui ne facilite pas l’acheminement des produits agricoles des lieux de culture vers Kinshasa. “ C’est le manque des routes de desserte agricole pouvant faciliter le transport des produits de première nécessité des villages et villes d’un lieu à un autre“, dit-il.
Pour lui, “les congolais ne peuvent sourire que lorsque le gouvernement sera en mesure de construire des routes de desserte agricole“. Il renchérit que le pouvoir d’achat de la population, le manque de civisme à l’égard des opérateurs économiques et le suivi des structures des prix au ministère de l’économie font également parties des causes de ce phénomène. “Chacun fixe le prix à sa manière comme si l’état n’existait pas dans ce pays“, a-t-il constaté. Il invite le gouvernement à travers le ministre de l’économie, de faire le suivi des prix sur les marchés.
Génie Mulobo
