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Moïse Katumbi : ” Si j’ai besoin de Joseph Kabila, je l’appellerai”

Il y a quelques semaines, Augustin Kabuya, le secrétaire général de l’UDPS, accusait Moïse Katumbi d’avoir recruté des journalistes pour s’attaquer à l’action du chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi. Mais, cette fois-ci, le président du parti Ensemble pour la République, a pris la parole lui-même et à travers le magazine français Jeune Afrique, un média qui a une audience mondiale. A lire entre les lignes les propos de Moïse Katumbi, une conclusion peut être tirée : il a annoncé sa rupture avec Félix-Antoine Tshisekedi sans le dire clairement.

Dans cette interview, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, a presque vidé son sac. Il a balayé toutes les questions liées à l’actualité politique en République Démocratique du Congo (RDC). Parlant de sa situation au sein de l’union sacrée pour la nation et de ses relations avec Félix-Antoine Tshisekedi, il a révélé que le poste de premier ministre lui etait proposé, mais il avait refusé. Er qu’en réalité, son parti devrait avoir au minimum douze ministres et vice-ministres. “Malgré la pression des députés de mon parti, j’ai accepté cinq ministères pour ne pas bloquer la sortie du gouvernement”, avoue Moïse Katumbi.

Se prononçant sur le projet de loi initié par Noël Tshiani et endossé par le député Nsingi Pululu, Moïse Katumbi a mis en garde le camp Tshisekedi. “… Il s’agit d’une ligne rouge à ne pas franchir. S’il venait ne serait-ce que programmé pour etre débattu au Parlement, nous quitterons la majorité”, menacé l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga. Dans la foulée, il a invité le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, de se prononcer publiquement sur ce dossier pour y mettre fin.

Fatshi, seul responsable de son bilan

Quid de l’action du gouvernement ? “En tant que membre de l’union sacrée, nous assumerons notre part de responsabilité, mais seulement celle-ci. Ne nous voilons pas la face pour dire sue le responsable numéro un, aux yeux de Congalais, ce sera Félix-Antoine Tshisekedi”, a tranché le président du parti Ensemble pour la République.

Dans la même interview, Moïse Katumbi est longuement revenu sur les ennuis judiciaires de certains cadres de l’ancien régime incarné par Joseph Kabila. Pour lui, quelle que soit la nature du problème, il ne veut pas voir des Congolais aller en exil ou subir un quelconque traitement degradant. Il a notamment cité les cas de Kikaya Bin Karubi, John Numbi, Vital Kamerhe, Matata Ponyo, Ngoy Mulunda…

Dans la perspective de la présidentielle de 2023, Moïse Katumbi, qui affirme ne pas être encore candidat, avoue être prêt à nouer une alliance même avec le FCC de Joseph Kabila en cas de besoin. Parlant justement de Joseph Kabila, il a affirmé n’avoir aucun problème avec lui. “Le jour où j’aurai besoin de lui, je chercherai son numéro et je l’appellerai“, a-t-il indiqué.

Comment va-t-on réagir dans le camp du pouvoir après cette sortie médiatique musclée de MKC ?

RKM

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