Lisapo
“J’ai décidé de signer l’ordonnance nommant les membres du nouveau bureau de la CENI“. La phrase choc de Félix Tshisekedi dans son adresse à la nation, vendredi soir. Le ton est ferme, les mots bien choisis pour affirmer un nouveau cap. En un peu moins de six minutes, le président de la République a balayé tous les doutes sur sa volonté de maîtriser un processus électoral objet de critiques même au sein de l’Union sacrée de la nation.
C’est donc Denis Kadima, le nouveau président de la CENI. Lui n’est pas Ronsard Malonda. Mboso N’Kodia n’est pas non plus Jeanine Mabunda. Au demeurant, personne ne doute des compétences de Denis Kadima en matière électorale. Quelques uns le trouvent juste un peu trop proche, politiquement ou idéologiquement, de Félix Tshisekedi. Personne non plus n’a des preuves de cette proximité.
Le candidat “proposé” par l’église kimbanguiste, adoubé par six des huit confessions religieuses et la majorité de la majorité parlementaire, entériné par l’assemblée nationale est, enfin, officiellement investi par le président de la République. En attendant naturellement que l’opposition accepte de désigner trois de ses membres à cette nouvelle CENI. La boucle étant bouclée, il ne reste plus à l’équipe Kadima que de prouver en quoi elle sera différente de celle de Corneille Nangaa.
Quant à ceux qui vont continuer à rouspéter, ils vont le faire, comme le souligne le président, dans le cadre de la vitalité de la démocratie congolaise.
C’est dit sans concession pour ne pas être étiquetté “faible” face aux récriminations des opposants déclarés ou non. Lui, a décidé d’aller de l’avant. Il demande à tous les autres de le suivre ou l’accompagner dans sa vision pour des élections en 2023. Ronsard Malonda n’est, après tout, pas Denis Kadima.
Circulez, il n’y a plus rien à voir.
N’tombo Lukuti
