Dans une interview accordée ce lundi 15 août 2022 à la presse, le secrétaire permanent adjoint du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Ferdinand Kambere condamne les propos tenus par le président Félix Tshisekedi de faire remplir les prisons avec les gens qui s’hasarderaient de mentir contre son régime.
Le numéro deux du parti politique cher au sénateur à vie Joseph Kabila souligne qu’un chef de l’État ne peut pas menacer le peuple qu’il va remplir les prisons. À l’en croire, la position du président Tshisekedi est un recul de la démocratie.
« Un chef de l’État ne peut pas dire que vous ne pouvez pas me critiquer, je vais remplir les prisons. Il doit se rappeler aussi qu’il y a l’article 15 de la loi organique portant statut de l’opposition qui consacre une immunité aux membres de l’opposition lorsqu’ils s’expriment démocratiquement, lorsqu’ils donnent leurs opinions démocratiquement sur la gestion de ceux qui sont en train de diriger. Lui en tant que chef de l’État, il ne peut pas menacer le peuple qu’il va remplir les prisons, c’est inacceptable et c’est un recul de la démocratie », a déclaré Ferdinand Kambere.
Signalons qu’au cours d’un échange avec la communauté congolaise vivant au Tchad, le président Félix Tshisekedi s’est montré très critique envers ses opposants. Partisant d’une opposition républicaine, Fatshi a malheureusement été débordé par les critiques qui pour lui sont sans fondement. Sans langue de bois, le président a promis la prison à celui qui le qualifie de voleur sans fondement.
«Tu veux faire la politique, sache comment le faire. Je n’ai aucun problème quand vous critiquez le régime, critique notre façon de travailler, mais ne profère pas des mensonges. Si tu veux faire croire à l’opinion que le président est un voleur, c’est grave. Tu devras dans ce que prouver tes allégations. Si les prisons vont remplir avec des personnes qui sont dans des mensonges sans fondement, tant mieux », avait indiqué le président Félix Tshisekedi à la diaspora congolaise du Tchad avant de s’envoler pour Kinshasa.
Elie Ngandu