Dans une mise au point faite le week-end dernier par son porte-parole, le gouverneur du Kasaï Oriental s’est dit étonné des ” insinuations dommageables ” contenues dans le communiqué publié par l’inspection générale des finances lui accusant d’avoir utilisé frauduleusement plus de 360 millions de francs congolais décaissés par le pouvoir central dans les comptes bancaires non déclarés par son gouvernement.
Selon le gouverneur Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi, les inspecteurs des finances par correspondance adressée au ministre provincial en charge de l’agriculture, ont demandé la programmation des dépenses sur les fonds logés au compte ” Agrippel ” Agricole.
L’autorité provinciale poursuit qu’en date du 17 avril, le ministre déjà saisi par l’IGF, a répondu en indiquant le caractère contraignant du calendrier agricole et l’urgence des dépenses à effectuer en tant que gestionnaire.
” En date du 03 mai 2023, l’équipe de mission adresse une correspondance au ministre provincial en charge de l’agriculture lui demandant de fournir les pièces justificatives des dépenses opérées sur les fonds logés dans le compte Agrippel tenu dans les livres de la BGFI BANK et un délai de 7 jours lui a été donné pour ce faire. À la correspondance du 3 mai 2023, les services du gouvernorat et du ministère provincial de l’agriculture ont été instruits de mettre à la disposition de l’équipe de l’IGF en mission les pièces justificatives. À la même date, la Province reçoit la copie de la lettre de saisie des comptes dans les différentes banques “, note le gouverneur.
Selon le gouvernement provincial, les 200 000 000 FC évoqués, ont été transférés de la banque centrale vers la BGFI BANK dans le compte Agripel avec l’accord de l’équipe de mission de l’IGF selon le libellé. À l’en croire, le compte Solidarité a reçu une somme de 1 000 000 000 FC comme programme de la réserve stratégique de la province du Kasaï Oriental.
Toutefois, le gouverneur Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi dit travailler dans la vision du Président de la République pour la modernisation et l’implémentation de la bonne gouvernance.
Elie Ngandu