Le développement urbanistique est un processus nécessaire pour le progrès d’une société. Dans cette optique, il est parfois inévitable de déloger des habitants afin de permettre la réalisation de projets d’envergure. Cependant, dans le cas du quartier de la plaine, situé à proximité de l’aéroport international de Bipemba, les habitants semblent être victimes d’une indemnisation inadéquate de la part de l’État congolais. Ce manque de justice soulève de sérieuses préoccupations.
Il est évident que lorsque ces habitants ont construit leurs maisons, ils l’ont fait avec l’intention de créer un foyer durable. Certaines d’entre elles ont été érigées avec des matériaux de qualité pour offrir un abri solide à leurs occupants. Cependant, l’indemnisation proposée par l’État ne reflète pas la valeur réelle de ces biens, laissant les habitants dans une situation précaire et injuste.
De plus, la loi exige que si les biens sont démolis à 100%, l’indemnisation doit représenter au moins 40% de la valeur totale. Malheureusement, il semble que cette loi soit violée, d’après les informations dont nous disposons. Cette violation évidente des droits des habitants ne peut être tolérée et demande l’intervention immédiate des autorités compétentes.
Il est donc impératif que le gouvernement provincial prenne des mesures pour remédier à cette situation. Une solution envisageable serait de demander à la firme en charge des travaux de modernisation de l’aéroport de Bipemba de contribuer davantage aux indemnisations.
Cette approche permettrait de garantir que les habitants du quartier de la plaine soient pleinement dédommagés. Il est important de noter que ces travaux bénéficieront à tout le pays, il est donc juste que la responsabilité financière soit partagée par tous les acteurs impliqués.
En cette période électorale, où la satisfaction des besoins du peuple est primordiale, il est essentiel que le gouvernement fasse preuve de considération envers les habitants qui seront délogés du quartier de la plaine. Il est primordial d’éviter toute forme de délogement illégal et d’assurer que la population concernée reçoive une indemnisation équitable.
Il est du devoir de l’État congolais de protéger les droits et le bien-être de ses citoyens. En accordant une indemnisation adéquate et juste aux habitants du quartier de la plaine, l’État démontrerait son engagement envers la justice sociale et le respect des droits de ses citoyens.
De plus, il est crucial que le gouvernement provincial fasse un plaidoyer auprès du gouvernement national pour mettre en lumière cette situation injuste. Les autorités compétentes doivent être informées de la violation de la loi en matière d’indemnisation et des conséquences qu’elle engendre pour les habitants concernés.
Il est à espérer que le gouvernement, sensible aux préoccupations du peuple en cette période électorale, agira rapidement et de manière diligente pour résoudre ce problème.
L’indemnisation juste et adéquate des habitants du quartier de la plaine, ainsi que le respect de la loi, sont essentiels pour maintenir la confiance envers les institutions étatiques et renforcer la cohésion sociale.
En conclusion, il est impératif que l’État congolais veille à ce que les habitants du quartier de la plaine, contraints de quitter leur lieu de résidence pour permettre la modernisation de l’aéroport international de Bipemba, reçoivent une indemnisation équitable et respectueuse de la valeur de leurs biens.
Le gouvernement provincial devrait envisager d’ajouter des fonds sur ceux provenant de la firme chargée d’exécuter les travaux ou de solliciter l’appui du gouvernement national pour remédier à cette situation. Il s’agit d’un impératif moral et juridique, mais aussi d’une opportunité pour l’État congolais de montrer son attachement aux droits des citoyens et à un développement équitable.
Jean-Baptiste Kabeya, Journaliste à Mbuji-mayi.