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Meurtre de Chérubin OKENDE : les menaces après le “suicide” (Tribune de Claudel Lubaya)

A la suite de cette communication, il m’est rapporté des commérages en tous sens, distillés dans les médias autour de la conclusion des rapports d’experts survantés, que j’ai rendue publique, dans le but à peine voilé de récupération politicienne et de discréditer la justice. Face à ces allégations, je vous demande d’interpeller toute personne qui en serait auteur aux fins d’éclairer votre lanterne, tout en vous rappelant que les affirmations gratuites constitutives de faux bruits sont réprimées par la loi “, tels sont les propos aussi abjects qu’offensants, sur un ton martial, contenus dans le courrier du Procureur général près la Cour de cassation, adressé par lui au Procureur de la République près le TGI Kinshasa/Gombe.

Par cette lettre, le procureur général enjoint son subalterne d’interpeller et d’arrêter tout citoyen congolais qui oserait s’interroger sur sa version infondée et fondamentalement contestable sur la disparition tragique de Chérubin OKENDE.

Ces menaces ne sont ni plus ni moins qu’une atteinte rampante à la liberté de pensée, d’expression, de presse, d’information et d’émission consacrée et garantie par les articles 22, 23 et 24 de la Constitution (devenue Le Salut du Peuple!) et par les instruments juridiques internationaux de protection des Droits de l’Homme ratifiés par la RDC. Elles sont la preuve tangible et l’indice incontestables d’une dictature de pensée unique qui a pris corps en RDC et qui menace d’emprisonnement, toute dissidence.

Je rappelle aux uns et aux autres que lorsqu’en 1966, le pouvoir de Mobutu exécuta publiquement KIMBA, ANANY, BAMBA et MAHAMBA ; faussement accusés de complot et connus sous le nom de « pendus de la Pentecôte », il fit interdiction aux familles de faire le deuil et aux médias d’en faire écho.

Par la suite, les LUBAYA, MULELE, BANGAME et autres furent assassinés à l’ombre sans que, par peur de représailles, les médias ne pipent mot pendant que les familles étaient contraintes de ne pas porter le deuil ni d’en parler. C’est comme cela que la peur s’était installée dans le pays et avait permis à Mobutu d’assassiner à volonté et de piller le pays.

Comme si cela ne suffisait pas, en 2024, soit 27 ans après la chute, la fuite et la mort de Mobutu, il est curieux de constater que le pouvoir du président TSHISEKEDI s’évertue à maquiller en “suicide”, l’assassinat d’un parlementaire et à interdire à quiconque de contester sa version des faits qui n’est qu’un vilain tissu de mensonges ! Les menaces proférées par le Procureur Général ne sont pas un fait anodin ; loin s’en faut.

Il s’agit d’une dérive autoritaire alarmante, d’un immense rétrécissement de l’espace démocratique et d’une menace claire à la liberté de pensée et de conscience ; ce qui jette à la poubelle de l’histoire le fameux “État de droit” autrefois vendu comme projet de société.

De toute évidence, comme le disent les Saints Écritures, “les ténèbres ne régneront pas toujours”. Quelques soient les moyens usités, il sera difficile sinon impossible d’étouffer la vérité sur le décès de Chérubin OKENDE. En son temps, MOBUTU faisait passer ses menaces à l’oral.

Sous le régime du président TSHISEKEDI, il permet à ses services d’écrire pour documenter les actes d’arbitraire. La corrélation est vite établie, la ressemblance également. Il s’agit d’une dictature. Mais comme toute dictature, l’histoire renseigne que ça soit celle du 3ème Reich, de Ceausescu, de Amin Dada ou de Mobutu, elles finissent toujours par s’effondrer, et de la plus mauvaise manière.

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