L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), ONG de défense et de promotion de la liberté de presse a pris acte de la libération de Stanis Bujakera Tshamala, journaliste à Actualite.cd, et correspondant des médias français et britannique Jeune Afrique et Reuters.
Dans un communiqué publié ce mercredi 20 mars 2024, cette organisation affirme que les effets du journaliste confisqués lors de son arrestation n’ont pas été restitués par la justice.
” Il a été libéré, le 19 mars 2024 tard dans la nuit après 193 jours de détention à la prison centrale de Makala, et paiement d’une amende d’un million des francs congolais (environ de 360 dollars américains). Cette libération intervient après le verdict du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe du 18 mars 2024, condamnant le journaliste à 6 mois d’emprisonnement pour les chefs de contrefaçon et faux en écriture. L’appel interjeté par le Parquet n’a pas empêché sa mise en liberté. Les effets du journaliste confisqués, le 8 septembre 2023, n’ont pas été restitués “, lit-on dans ce communiqué.
Tout en prenant acte de cette libération, OLPA déplore la condamnation de Stanis Bujakera par le tribunal de grande instance de Kinshasa – Gombe.
” OLPA déplore néanmoins la condamnation fantaisiste de ce dernier. Et ces pressions judiciaires ne sont pas de nature à favoriser le droit d’informer et d’être informé garanti par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme “, conclut le communiqué.
En rappel, le journaliste était poursuivi en justice pour la propagation de faux bruits et partage d’un faux document lié à un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR) mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat du député national et ancien ministre des Transports, Chérubin Okende.
Elie Ngandu