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Kinshasa, la capitale effervescente de la République démocratique du Congo, fait face à un défi majeur : la mendicité. Ce phénomène touche désormais toutes les couches de la société, des jeunes aux personnes âgées, des hommes aux femmes.
Au-delà des stéréotypes associés aux personnes âgées ou handicapées, la mendicité à Kinshasa touche désormais toutes les strates de la société. Hommes, femmes, jeunes, tous cherchent à bénéficier de la générosité des passants pour répondre à leurs besoins les plus élémentaires.
Ce phénomène s’étend à tous les coins de la capitale. Des artères animées de Gombe, quartier abritant les institutions, aux carrefours de Kintambo, en passant par les abords de l’aéroport international de N’djili, les mendiants sont omniprésents, cherchant à obtenir quelques pièces pour survivre.
“Beaugars, chef, mon cher, ndeko”, ces termes affectueux ponctuent les supplications des mendiants adressées aux automobilistes et aux piétons, dans l’espoir de recevoir quelques subsides ou billets. Certains vont même jusqu’à exposer des personnes malades ou handicapées dans les lieux les plus fréquentés, munis de haut-parleurs, pour solliciter des fonds en vue de traitements médicaux souvent inaccessibles.
Cette réalité met en lumière les inégalités économiques et sociales profondes qui traversent la capitale congolaise. Malgré les initiatives des autorités pour contenir le phénomène, le manque d’opportunités d’emploi et de filets de sécurité sociale pousse de nombreux Kinois à embrasser la mendicité comme dernier recours pour survivre.
“Nous sommes confrontés à une problématique complexe qui exige une approche holistique, conjuguant volets social, économique et éducatif”, souligne Frank Kalonji, journaliste résidant à Kinshasa. “Il est crucial de s’attaquer aux racines du problème en créant des emplois, en facilitant l’accès à l’éducation et en améliorant les conditions de vie des populations les plus vulnérables.”
Dans cette lutte, les autorités locales sont appelées à intensifier leurs efforts pour trouver des solutions durables, dans le respect de la dignité humaine et de la cohésion sociale. Car la mendicité à Kinshasa ne se résume pas à un enjeu économique, mais revêt une dimension sociale qui requiert une attention soutenue.
Elie Ngandu
