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Dans une interview accordée au journal français Le Figaro à Paris où il séjourne, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a vivement réagi aux récentes déclarations du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
Le président a accusé le cardinal de s’être “fait le propagandiste du Rwanda” en affirmant que la RDC armait les miliciens hutus des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).
“Mais qu’il le démontre”, a lancé Tshisekedi, exigeant des preuves de la part du prélat.
Selon le chef de l’État congolais, “la liberté d’expression ne doit pas servir à affirmer des mensonges, même quand vous êtes cardinal!”.
Il a rappelé que c’est la justice qui œuvre à chaque fois et que la séparation des pouvoirs est respectée en RDC.
Le président a tenu à souligner qu’il s’est lui-même “suffisamment battu dans l’opposition en faveur de la liberté d’expression” pour ne pas en être aujourd’hui le “fossoyeur”. Il a conclu en affirmant que la liberté d’expression est garantie dans le pays.
Cette prise de position ferme du Président Tshisekedi intervient dans un contexte de tensions récurrentes entre le pouvoir politique et certaines figures de l’Église catholique en RDC. Le débat sur les limites de la liberté d’expression semble loin d’être clos.
Elie Ngandu
