La crise politique s’intensifie au sein de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC). Ce mercredi 8 mai 2024, une centaine de députés nationaux, réunis au sein de la Dynamique Surveillance, ont signé une pétition contre Christophe Mboso Nkodia, le président du bureau provisoire de cette institution.
Ces députés l’accusent d’“avoir bloqué les activités” de l’Assemblée nationale plus de trois mois après le début de la session extraordinaire inaugurale. Christophe Mboso a été battu par Vital Kamerhe aux élections primaires organisées par l’Union Sacrée pour avoir le candidat à la présidence de la chambre basse du Parlement.
Dans le document parvenu à LISAPO, les députés signataires jugent “inadmissible” que l’Assemblée nationale ne dispose toujours pas de son bureau définitif. Ils estiment que cette situation est due aux “lenteurs” du bureau provisoire dirigé par Christophe Mboso Nkodia à organiser les élections pour la mise en place du nouveau bureau.
Ils exigent “sans délai” l’élection et l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale, ajoutant que cela permettrait à l’institution de “joindre ses efforts à ceux du président de la République, Félix Tshisekedi”.
Cette pétition illustre les tensions politiques qui traversent actuellement l’Assemblée nationale congolaise. Le blocage de la mise en place du nouveau bureau par le président du bureau provisoire semble fragiliser le fonctionnement de cette institution, au moment où la population congolaise attend le bureau définitif et la sortie de l’équipe gouvernementale quelques mois depuis la réélection du Président Félix Tshisekedi.
Elie Ngandu