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Agression de la RDC : Vital Kamerhe interpelle la Francophonie

Le Président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe a dénoncé l’acte posé par la Secrétaire général de la Francophonie d’oublier la République démocratique du Congo parmi les pays du monde touchés par la guerre.

C’était dans son allocution lundi 8 juillet dernier à la 49ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie à Montréal au Canada. D’après Vital Kamerhe, des dizaines de personnes sont tuées et des villages entiers incendiés par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et l’Ouganda.

« Il est regrettable que Madame la Secrétaire Générale de l’OIF ait fait le tour d’horizon des pays touchés par la guerre sans mentionner la guerre dans la partie orientale de la RDC qui est le premier pays francophone. Je préfère croire que c’est un simple oubli et non une façon subtile d’éluder la présence des troupes Rwandaises et Ougandaises sur le territoire congolais. Chaque jour, des dizaines de personnes sont tuées et des villages entiers sont incendiés. L’armée rwandaise et le M23 poussent leur cynisme jusqu’à faire du viol des femmes et des filles congolaises une redoutable arme de guerre. Ces atrocités sont documentées par les Experts des Nations Unies qui estiment le nombre des victimes à plus de 500 000 rien que pour les dernières opérations », a-t-il déclaré.

Par la même occasion, le numéro un de l’Assemblée nationale congolaise est revenu sur le rapport publié par les nations unies qui fait état de la présence de 3000 à 4000 militaires rwandais déployés avec des lances missiles sur le territoire congolais.

En outre, Vital Kamerhe note que la situation sécuritaire s’aggrave davantage malgré les efforts fournis par le Président Tshisekedi et les pourparlers engagés dans le cadre du processus de Luanda et de Nairobi pour le retour de la paix dans l’Est du pays.

« A ce jour, le nombre de morts occasionnés par cette guerre d’agression et de pillage des ressources de la RDC est estimé à plus de 10 millions sans que la communauté internationale, dont nos pays francophones sont membres à part entière, ne hausse le ton pour sanctionner et décourager ainsi les pays agresseurs, dont le degré de crime commis sur le sol congolais dépasse tout entendement. Ce qui se passe dans mon pays est autant dramatique que la situation que la communauté internationale continue de déplorer en Ukraine et au Moyen Orient », a-t-il poursuivi.

Ainsi, Vital Kamerhe a appelé l’Assemblée parlementaire de la Francophonie à sortir de la diplomatie contemplative et à s’engager résolument dans une approche agissante afin d’exiger que le Rwanda et l’Ouganda retirent leurs troupes du territoire congolais.

« Car cette guerre injuste imposée à la RDC par le Rwanda et l’Ouganda empêche notre peuple à engranger les dividendes de la démocratie et des efforts fournis par le Gouvernement Congolais afin d’améliorer les conditions de vie de sa population (…) La solution la moins coûteuse est connue de tous, c’est le retrait des troupes Rwandaises et Ougandaises du territoire congolais qui va ouvrir la voie à une approche pacifique », a affirmé M. Kamerhe.

En conclusion, le Président de l’Assemblée nationale a insisté sur le renforcement de la diplomatie parlementaire tout en soulignant que la Rd Congo, l’Ouganda et le Rwanda sont condamnés par l’histoire à vivre en bonne entente évoquant l’exemple de la France et de l’Allemagne, qui furent des ennemis redoutables pendant la 2ème guerre mondiale, actuellement complices, dans le cadre de l’Union européenne pour le bien de leurs peuples respectifs.

Elie Ngandu

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