La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une grave menace pour sa sécurité aérienne, suite à des agressions répétées attribuées au Rwanda. Ces attaques, qui incluent des brouillages et des usurpations d’identité (« spoofing ») des systèmes de positionnement global (GPS), affectent particulièrement la province du Nord-Kivu, notamment les zones de Goma, Beni, Butembo, Kibumba et Kanyabayonga.
Ces interférences perturbent non seulement les vols commerciaux mais mettent également en danger les missions humanitaires essentielles soutenant les populations locales. Le Gouvernement congolais a officiellement dénoncé ces actes, les qualifiant de violations graves du droit international.
Dans un communiqué publié ce lundi 29 juillet 2024, le Gouvernement affirme que des enquêtes techniques ont révélé que les brouillages sont orchestrés par les Forces de Défense du Rwanda (RDF) et leurs alliés, les terroristes de l’AFC/M23. Cette analyse est corroborée par des rapports internationaux issus de l’ONU et d’ONG opérant dans les régions affectées.
« Une enquête technique, réalisée par les services compétents, a confirmé que ces brouillages sont l’œuvre des Rwandan Defense Force (RDF) et de ses alliés, les terroristes de l’AFC/M23 », indique le communiqué.
Face à cette situation, la RDC, partie à la Convention relative à l’aviation civile internationale de 1944, a demandé à l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) de prendre des mesures appropriées pour sanctionner ces violations et protéger la sécurité aérienne internationale.
Le Gouvernement congolais condamne fermement ces actes, soulignant qu’ils reflètent un mépris flagrant du droit international et mettent en péril la vie des civils et des passagers aériens.
Elie Ngandu