Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a été condamné à mort ce jeudi 8 août 2024 par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe.
Reconnu coupable de crimes de guerre, de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel, Nangaa a vu ses biens confisqués par la justice.
Lors des plaidoiries tenues la semaine dernière, le ministère public a marqué les esprits en réclamant des peines sévères pour les membres du mouvement terroriste Alliance Fleuve Congo (AFC). Pour Corneille Nangaa et ses coaccusés, la peine de mort a été demandée en raison de leur implication dans des activités criminelles de grande envergure.
Les autres prévenus présents à l’audience ont également reçu des peines sévères : la peine de mort pour les accusations de trahison et d’insurrection, à l’exception de Jean Ritens Baseane, le jeune oncle de Nangaa, qui a été condamné à 20 ans de servitude pénale principale.
En plus des condamnations, le ministère public a exigé la confiscation des biens de Nangaa, de son épouse et d’autres accusés. Pour les réparations civiles, une somme d’un milliard USD a été demandée, à verser dans un délai de sept jours. En cas de non-paiement, une contrainte par corps pourrait être imposée dans les 30 jours.
L’officier du ministère public a aussi souligné l’urgence de l’arrestation des 21 prévenus en cavale, marquant ainsi un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme en République Démocratique du Congo.
Elie Ngandu