Un groupe de 17 personnalités politiques, tant de l’opposition que de la majorité, a signé une tribune intitulée « La liberté n’a pas de prix » pour dénoncer la répression politique croissante en République Démocratique du Congo (RDC) sous la présidence de Félix Tshisekedi.
Parmi les signataires figurent des figures de proue telles que Martin Fayulu, Olivier Kamitatu, Claudel Lubaya, ainsi que des mouvements comme Lucha et Filimbi. Dans ce texte, ils expriment une profonde inquiétude face aux violations des droits humains dans le pays.
La tribune condamne sévèrement ce que les signataires qualifient de « dictature de Monsieur Tshisekedi », soulignant les arrestations arbitraires et les meurtres de résistants politiques comme des atteintes graves aux principes démocratiques. Selon eux, ces pratiques reflètent « un mépris total pour les droits humains ».
La situation est particulièrement préoccupante avec le cas de l’opposant Seth Kikuni, détenu dans des conditions qualifiées de secrètes, sans possibilité de recevoir des visites de sa famille ou de ses avocats. Les signataires exigent sa libération immédiate et inconditionnelle, considérant sa détention comme une illustration flagrante de la répression systématique des opposants politiques en RDC.
Les signataires appellent également à la fin immédiate de toutes les formes de répression politique, non seulement contre les opposants, mais aussi contre les activistes de la société civile, les médias et la population congolaise dans son ensemble.
Ils fustigent les récents « meurtres répétés d’opposants et de résistants », notamment l’assassinat de Gires Manzanza par la police congolaise le 10 septembre 2023, et expriment leur exaspération face à l’escalade des violences d’État. Pour eux, « la liberté a un prix » et ils sont prêts à le payer pour garantir un avenir juste et équitable en RDC.
La tribune adresse également un appel à la communauté internationale, en sollicitant des réactions de l’Union Africaine, de la SADC, de l’Union Européenne, des États-Unis, du Canada et de la Grande-Bretagne. Les signataires demandent à ces partenaires de reconnaître et de condamner les violations des droits humains en RDC, mettant en garde contre le risque que leur inaction ne les rende complices des souffrances du peuple congolais.
Enfin, le texte avertit contre la dérive autoritaire de Félix Tshisekedi, rappelant que cette situation avait été anticipée lors d’un meeting à Mbuji-Mayi. Les signataires affirment qu’ils « se dresseront sur son chemin » pour empêcher toute tentative de dérive autoritaire menaçant l’État de droit en RDC.
Ils appellent les organisations nationales et internationales de défense des droits humains à prendre leurs responsabilités et à veiller au respect des principes universels des droits de l’Homme, en exigeant justice pour les victimes des répressions.
Elie Ngandu