La Fondation Lumumba a déposé une plainte, ce mardi 1er octobre 2024, auprès du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) contre le chanteur congolais Petit Fally.
L’artiste est accusé d’avoir terni la mémoire de Patrice Emery Lumumba, ancien Premier ministre et héros national, dans sa nouvelle chanson intitulée “Diki Diki”.
La Fondation Lumumba reproche à Petit Fally d’avoir utilisé des paroles jugées “irrespectueuses” dans son dernier opus. Dans cette chanson mise en ligne le 27 septembre 2024, il chante : “Sentiment ya Diki Diki eboma Lumumba”, que l’on peut traduire par “le chatouillement avait tué Lumumba”. Selon la Fondation, ces paroles porteraient atteinte à l’héritage et à la mémoire de Patrice Lumumba, figure emblématique de l’indépendance de la République Démocratique du Congo.
« Nous trouvons scandaleuse cette insinuation qui salit la mémoire de notre héros national. C’est un acte grave de déformation de l’histoire et un manque de respect flagrant envers une personnalité profondément vénérée au niveau mondial », a déploré la Fondation dans une lettre adressée au CSAC. Elle demande l’implication de Christian Bosembe, président de l’institution, pour veiller à l’application stricte de la loi.
Sur les réseaux sociaux, la polémique a rapidement enflé. De nombreux internautes ont dénoncé une atteinte à la mémoire de Patrice Lumumba, critiquant vivement l’artiste pour son manque de sensibilité envers cette figure historique.
Face aux accusations, Petit Fally a tenu à clarifier ses propos. Dans une vidéo publiée en ligne, l’artiste a affirmé que les paroles de “Diki Diki” ne faisaient pas référence à Patrice Emery Lumumba, mais à son défunt grand-père, également appelé Lumumba.
Alors que l’affaire suscite de vives réactions, le CSAC devra statuer sur la plainte déposée par la Fondation Lumumba, déterminant ainsi les suites à donner à cette affaire qui fait grand bruit au sein de l’opinion publique.
Elie Ngandu