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Le monde entier célèbre chaque 11 octobre la Journée internationale de la jeune fille. Le thème retenu cette année est : « La vision des filles pour l’avenir ». À cette occasion, le Comité National Femme et Développement (CONAFED) intensifie son plaidoyer auprès des décideurs, notamment le Président de la République et d’autres autorités, pour l’adoption de mesures efficaces visant à lutter contre le phénomène des mariages précoces en République Démocratique du Congo.
L’objectif est de contribuer à l’épanouissement intégral des enfants en leur garantissant le plein exercice de leurs droits fondamentaux. Lors d’une déclaration lue par sa Secrétaire Permanente, Jeanne Nzuzi Nsamba, vendredi 11 octobre 2024, au siège du CONAFED dans la commune de la Gombe, cette organisation de la société civile a réitéré son engagement à lutter contre les mariages précoces, dans le cadre d’un projet soutenu par le Girls First Fund.
Malgré les efforts du gouvernement et des ONG pour réduire l’ampleur de ce fléau, le CONAFED déplore la persistance de cette pratique en RDC. Pourtant, les mariages précoces sont interdits par plusieurs textes juridiques, dont la Constitution du 18 février 2011 en son article 41, ainsi que les lois nº06/018 et nº06/019 du 20 juillet 2006 sur les violences sexuelles.
Le CONAFED souligne que la pauvreté et la situation économique difficile poussent de nombreuses familles à encourager ces mariages, offrant leurs filles à des prédateurs. Ces unions précoces ont des conséquences néfastes sur la croissance, la santé et l’éducation des jeunes filles, qui abandonnent souvent l’école après leur mariage. Or, l’accès à l’éducation est un moyen essentiel pour combattre cette pratique.
En 2017, un sommet de trois jours contre les mariages d’enfants s’est tenu à Dakar, où la RDC s’est engagée à impliquer les chefs religieux et traditionnels dans la lutte contre ce phénomène. Un plan quinquennal de lutte contre les mariages précoces (2017-2021) a été établi et révisé en 2022, et il est actuellement en cours d’examen au cabinet de la Ministre du genre pour validation.
Le CONAFED, en tant qu’organisation de la société civile, appelle les autorités nationales, provinciales, locales, religieuses et coutumières à adopter des mesures adéquates pour éradiquer les mariages précoces en RDC. Il est important de rappeler que le Président Félix Tshisekedi, nommé champion de la masculinité positive, s’est personnellement engagé à mettre fin à ce fléau et a lancé une campagne de tolérance zéro contre les violences basées sur le genre, y compris les mariages d’enfants, lors de la 60ème réunion du Conseil des ministres.
G. Mwadi
