Les États généraux de la Justice en République démocratique du Congo ont démarré ce mercredi 6 novembre au Centre financier de Kinshasa.
Ces assises, placées sous le thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? », réunissent plus de 3 500 participants venus des 26 provinces du pays. Le Président Félix Tshisekedi a lui-même marqué sa présence à cette cérémonie d’ouverture.
Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, a profité de l’occasion pour adresser un discours direct et chargé de propositions. Il a insisté sur l’urgence de restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire, affirmant que « sept Congolais sur dix sont insatisfaits de la manière dont la justice est administrée aujourd’hui ».
Le ministre de la Justice a appelé à des réformes « courageuses » et « nécessaires » pour transformer le secteur. Selon lui, il est essentiel de revoir certains aspects fondamentaux du système judiciaire. Mutamba n’a pas exclu la possibilité d’une révision de la constitution pour permettre une application plus rigoureuse des lois et un renforcement de l’indépendance des institutions judiciaires.
« J’invite donc les uns et les autres à travailler de telle manière que nous puissions avoir des recommandations qui puissent déboucher sur des réformes courageuses, celles qui pourront toucher, pourquoi pas, à la révision de la constitution », a-t-il souligné.
Il a également exprimé son soutien au Président Tshisekedi dans son combat pour une justice équitable. Mutamba a promis de travailler sans relâche pour que le pays triomphe des « injustices imposées » en raison de ses ressources naturelles, réitérant son engagement à garantir la protection des droits des citoyens.
Ces États généraux visent à proposer des recommandations concrètes pour améliorer le fonctionnement de la justice en RDC. Le ministre a invité les participants à apporter des contributions constructives pour parvenir à des réformes qui pourront renforcer la crédibilité du secteur judiciaire.
Elie Ngandu