Delly Sesanga, opposant politique congolais, a été arrêté jeudi 14 novembre 2024 à Kinshasa lors d’une manifestation contre la révision de la Constitution. L’arrestation brutale, capturée en vidéo, a provoqué une vive indignation sur les réseaux sociaux.
Martin Fayulu, leader de l’opposition et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2023, a réagi fermement à cette interpellation.
« Je condamne avec la plus grande fermeté l’interpellation brutale de Delly Sesanga, Aena Tokwaulu et d’autres patriotes qui ont manifesté pacifiquement ce jeudi 14 novembre contre le changement de la Constitution », a-t-il écrit sur son compte X, qualifiant ces violences de « inacceptables et indignes d’un État de droit ».
Fayulu a également adressé un message au pasteur Roland Dalo, proche allié du Président Félix Tshisekedi. Il lui a demandé de rappeler au chef de l’État que « l’orgueil et l’arrogance mènent inévitablement à la chute ».
« Il accomplit actuellement son second et dernier mandat frauduleux », a ajouté Fayulu, l’appelant à « cesser de jouer avec le feu ».
Le leader de l’opposition a aussi mis en garde contre les conséquences de ces violences et a souligné que d’autres dirigeants africains avaient payé le prix fort pour leur arrogance.
Le Président Tshisekedi, pour sa part, continue de défendre son projet de révision de la Constitution, qu’il considère nécessaire pour adapter les lois aux réalités du pays. Toutefois, cette initiative suscite une opposition croissante au sein de la classe politique congolaise.
Elie Ngandu