Le monde entier a célébré, ce dimanche 08 mars 2020, la Journée Internationale de la Femme ( JIF) sous le thème : “Je suis de la génération égalité: levez-vous pour les droits des femmes”.
En République Démocratique du Congo, cette journée a été célébrée avec faste. Les femmes de toutes tendances confondues se sont réunies à l’esplanade du stade de Martyrs autour de la ministre d’Etat, ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya. Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga était également de la partie.
” Congolaises et congolais: Levons-nous pour défendre les droits des femmes “, est le thème choisi au niveau national. Plusieurs personnalités, tant politiques, civiles que militaires ont pris part à ce grand rendez-vous pour défendre les droits des femmes. Dans son adresse, Mme la ministre d’Etat, ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya a déclaré que la Journée Internationale de la Femme symbolise, depuis plusieurs décennies, l’affermissement des volontés et intelligences des peuples de la planète pour rendre hommage à celles qui, indiscutablement, représentent plus de la moitié de la population mondiale et contribuent, nul sans doute, à la création des richesses profitables au plus grand nombre d’individus sans être tirer véritablement des bénéfices.
Cette célébration renvoie à la commémoration du 25 ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’actions de Beijing dans ses 12 domaines jugés critiques pour les femmes: la pauvreté, l’éducation, la violence à l’égard des femmes, les conflits armés, la santé, l’accès aux ressources économiques, la prise de décisions, les médias, l’environnement, la petite fille, les droits fondamentaux des femmes et enfin la question des mécanismes institutionnels chargés de favoriser la promotion de la femme.
A en croire la ministre, aujourd’hui renverser cette tendance équivaut à saisir, ensemble, des opportunités, des stratégies et des mesures pour lutter contre les inégalités Hommes- Femmes persistantes, en puisant dans les textes des lois novatrices dont, à titre d’exemple, la Constitution dans son article 14 paritaire, la loi sur les violences sexuelles et le Code de la famille révisé.
Il est temps, a-t-elle dit de s’engager pour une société paritaire et inclusive, démocratique et favorable à la prise en compte de tous ses membres dans la dynamique de l’égalité des sexes, de l’équité et de l’autonomisation des femmes
Les avancées de ces cinq dernières années concernent notamment l’élévation du ministère national du Genre de la RDC au rang de ministère d’État ; la prise en compte de la dimension genre dans le Programme National Stratégique de Développement (PNSD) ; la gratuité de l’enseignement fondamental, la révision de la Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Sexuelles et Basées sur le Genre (SNVBG) ; l’existence du Plan d’action de la 1325 de 2 ème génération validé, l’existence de la Loi sur la santé publique 2019 suivant le principe : « Santé pour Tous et par Tous », l’existence du Plan National Stratégique de la Planification Familiale ; l’amélioration de la présence des femmes dans les instances publiques régaliennes.
Dans son allocution, le secrétaire général au Genre, Famille et Enfant, a indiqué qu’il est temps de sortir la femme congolaise de la pauvreté, des stéréotypes, et de son ignorance pour son épanouissement. Durant ce mois de la femme, le ministère est engagé à sensibiliser les femmes sur les 12 domaines critiques de la déclaration de Beijing. Et ce, à travers toute la République.
D’une manière générale, on reconnaît des avancées significatives dans le combat des femmes mais on doit poursuivre les efforts pour gagner le pari. L’ homme genré, le professeur Lututala, a pour sa part félicité toutes les femmes congolaises pour le combat abattu. Il a invité les hommes à se mobiliser pour défendre les droits des femmes . Car il s’agit des droits humains.
Ces femmes méritent le respect pour leur développement. En RDC, les femmes représentent 51% de la population contre 49% des hommes . Elles contribuent à la dynamique sociale à la survie des menaces.
Alors ces femmes méritent des applaudissements et de l’accompagnement. Quant à la participation politique, le professeur Lututala a reconnu un faible taux de participation politique des femmes. En conclusion, a-t-il dit, les droits des femmes sont universels et constitutionnels. Ils doivent être garantis à tous. Ni la volonté politique ni les institutions juridiques ni la scolarisation ne vont défendre les droits des femmes si l’homme ne s’implique pas.
Dans une déclaration, les organisations de la société civile se sont engagées à évaluer les douze domaines critiques de la Déclaration de Beijing à l’issue de ce mois dédié à la femme. Elles doivent aussi abordé les questions sur les réformes des politiques et mécanismes sur la promotion des droits des femmes. Un appel a été lancé au gouvernement et aux partenaires au développement d’aider les femmes dans leurs droits pour un avenir meilleur.
La représentante de l’Onu-Femmes en République Démocratique du Congo, Awa Ndiaye a expliqué que les inégalités du genre représentent l’injustice. C’est le plus grand défi à relever. Mais l’égalité est à encourager. L’une des priorités de l’Onu-Femmes, est que plus de femmes occupent des postes de responsabilité.
L’égalité de genre est essentielle pour surmonter les obstacles et transformer les rapports de forces. Le moment est venu, a-t-elle dit, pour changer le système qui empêche aux femmes de réaliser leurs potentiels. La jeune fille sollicite sa participation effective La représentante du comité urbain d’enfants de Kinshasa a expliqué que la fille d’aujourd’hui est la femme de demain. Elle doit être concernée à tout ce qui se passe.
Pour elle, la meilleure façon de promouvoir les droits des femmes est d’investir sur la jeune fille. La jeune fille plaide pour un accès égal à l’éducation pour tous; que cesse le mariage précoce des enfants. Elle a sollicité déjà au niveau de la base que les parents donnent la parole aux jeunes filles pour des décisions familiales.
Bibiche Mungungu & Génie Mulobo