Chargé de projet dans le cabinet d’études de marché Target sarl, Martial Buduile garde une expérience plutôt positive du télétravail, mode auquel il a été contraint de travailler à la suite du confinement de la commune de la Gombe, au centre de Kinshasa. Il en parle à Lisapo.
‘’Si ça ne dépendait que de moi, je demanderai à rester dans ce modèle de travail. Parce que jusque-là, je n’ai pas reçu de plainte de mes supérieurs en ce qui concerne ma concentration‘’, a reconnu Martial. Il affirme que cette pratique fait considérablement avancer son travail.
Outre ses missions exercées au quotidien, Martial Buduile joue également l’intérim du chef de département projet en effectuant le suivi des tâches et responsabilités de quelques de ses collaborateurs et entretient des contacts étroits avec différents clients de l’entreprise.
En confinement, si dans le fond les choses n’ont pas vraiment changé puisqu’il s’agit des mêmes objectifs assignés, dans la forme ce n’est pratiquement plus identique. « On travaille des fois sur le lit, à l’air libre, à l’extérieur, au salon, à côté de la télé… le changement c’est à ce niveau-là. Et donc pour atteindre mes objectifs, j’essaie de me confiner doublement. Dans ma chambre, j’ai créé un petit espace de travail assez bien », explique Martial Buduile.
Sur son ordinateur de travail, il possède un fichier Excel qui lui rappelle ses différentes tâches pour atteindre ses objectifs de la journée, de la semaine et du mois.
Des avantages mais aussi des contraintes
« Cette période nous a permis de comprendre qu’il est possible d’être suffisamment concentré dans la mesure où on est consciencieux, quel que soit l’endroit où on se trouve et répondre présent sur le marché », a laissé comprendre le Chargé de projet dans le cabinet d’études de marché TARGET.
Il vit le confinement avec beaucoup de philosophie face à toutes les contraintes qui entourent le travail à domicile, notamment les bruits des enfants, les coupures impromptues d’électricité et tout ce qui peut provoquer de la distraction. D’ailleurs, dans ce genre de situation, il préfère quitter son domicile et trouver refuge dans un endroit plus calme.
En termes de communication avec ses collègues et supérieurs, Martial Buduile comme plusieurs travailleurs confinés, use des outils de la nouvelle technologie. Sur WhatsApp par exemple, plusieurs forums ont été créés pour interagir facilement. « Très régulièrement, dit-il, la communication ne souffre pas. Bien que quelques fois les interactions sont assez limitées parce que les gens n’ont pas tout le temps leurs téléphones en main ».
Comment concilier la vie professionnelle et les activités familiales
« J’ai de la chance, je vis avec des personnes assez compréhensives. Elles savent que mon travail est intellectuel et demande beaucoup de concentration. Quand je travaille dans la chambre, il n’y a carrément pas de télé activée. Le volume de la radio est baissé et les autres sont dans leurs chambres. Et cela m’aide».
Pour lui, le comportement des autres permet d’avoir une conciliation assez pratique et facile entre la vie professionnelle et les autres activités familiales.
D’un autre côté, à la maison les horaires de travail sont assez particulier. Des fois, Martial Buduile répond, jusque très tard, aux différents besoins des clients ; écrit ses rapports, envoie des mails, et prépare la journée du lendemain.
A Kinshasa, le déconfinement de la commune de la Gombe, la seule confinée depuis la confirmation du premier cas, sera partiellement effectif dès ce lundi 29 juin. Les entreprises, services publics, banques et restaurants pourront rouvrir leurs portes après 3 mois d’inactivité.
BL