Le Comité de laïc de coordination (CLC), la Lutte pour le changement (Lucha), le Filimbi et les Congolais Debout préviennent le Parlement contre tout entérinement de la désignation d’un nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Dans un communiqué conjoint signé le 24 juin, ces quatre mouvements citoyens phares du pays estiment que cet entérinement sera « un point de non retour qui ne nous laissera point d’autre choix que d’appeler la population à se joindre à cette plénière pour exprimer sans équivoque son opposition à ce processus corrompu ».
Malgré les contestations de l’église catholique et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, recevant les confessions religieuses le 22 juin dernier, a annoncé la convocation prochaine d’une assemblée plénière qui pourrait valider la désignation du nouveau président de la CENI.
Ronsard Malonda, ancien secrétaire exécutif, a été désigné par la majorité des représentants des confessions religieuses (6 voix contre 8) pour succéder à Corneille Nangaa à la tête de l’organe électoral de la RDC. Mais l’église catholique et l’ECC dénoncent un vote irrégulier qui se serait déroulé sous des pressions politiques et des soupçons de corruption.
Comme ces deux confessions religieuses, ces quatre mouvements citoyens estiment que le préalable reste la réforme de la CENI. Mais aussi l’audit et l’évaluation de l’équipe sortante.
« La désignation forcée et unilatérale du président de la CENI est une première étape de manipulation des élections de 2023 et une nouvelle provocation contre la population », peut-on lire dans leur communiqué.
D’aucuns présentent Ronsard Malonda, une des pièces maîtresses de l’organisation des élections contestées de 2018, comme un pion de la mouvance kabiliste.
SN