La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) était en conférence de presse ce samedi 27 juin à Kinshasa. Au menu de cet entretien avec les médias, la position de l’église sur les deux questions d’actualité à savoir la proposition des lois initiée par les députés Aubin Minaku et Sakata portant sur la réforme judiciaire et le remplacement de Corneille Nangaa à la tête de la CENI.
La CENCO a mis en garde les autorités congolaises contre toute tentative d’usage de force pour imposer les lois contestées par la population car celles-ci portent atteinte à l’indépendance des institutions d’appui à la démocratie. « Nous exhortons le Bureau de l’A.N à user de la voie de sagesse et à sursoir l’examen des projets des lois contestées » indique la conférence des prélats dans sa déclaration.
Et d’ajouter qu’« Il est inadmissible que les lois soient taillées sur mesure selon les ambitions des leaders politiques, partis ou plateformes politiques ou que certains compatriotes montent des stratégies pour vider les Institutions d’appui à la démocratie de leur indépendance fondée sur la constitution afin de les inféoder à leur diktat ».
Avant de faire savoir que « ces agissements ne contribuent qu’à la destruction de la cohésion nationale et à la déstabilisation des Institutions étatiques », ont réagi les prêtres catholiques avant de poursuivre avec sa position concernant le remplaçant de Corneille Nangaa à la tête de la CENI.
« En ce qui concerne les candidats animateurs de la CENI, nous demandons qu’il ait au préalable la réforme de cette institution vitale pour un avenir heureux de notre pays. Chercher à faire passer l’examen de ces questions par coup de force risquerait de plonger le pays dans le chaos ».
« Les Congolais gardent encore frais à l’esprit la gestion chaotique des élections de 2018. Beaucoup ont même perdu la confiance en notre système électoral. C’est donc une nécessité de rassurer les futurs électeurs de 2023 que les choses ne seront plus comme avant », ont conclu les prêtres Catholiques.
Bahatiquement