Lisapo
Dans une vidéo postée dans la soirée du 4 décembre sur les réseaux sociaux, le Dr Muyembe a confirmé la recrudescence de la covid19 en RDC. « Cet après-midi, avec mon équipe du secrétariat technique, nous avons fait le tour des centres de traitement de la covid dans la ville de Kinshasa… Nous vous confirmons que la deuxième vague est là », a déclaré avec solennité le Dr jean-Jacques Muyembe.
Il a également annoncé que les hôpitaux font face à une pénurie d’oxygène, utile à la prise en charge des malades. « Dans les hôpitaux visités, le nombre actuel des malades dépasse celui que nous avions à la fin de la première vague. Cela veut dire que la situation est grave. Le grand problème des hôpitaux actuellement, c’est le manque d’oxygène », a-t-il annoncé. La majorité des malades hospitalisés sont oxygéno-requérant à cause de la covid-19. Ils ont besoin d’oxyègne. « C’est l’oxygène qui sauve des vies au cours d’une crise de la covid19 », rappelle ce virologue de renommée internationale.
Pas d’électricité, pas d’oxygène pour les malades
Dr Jean-Jacques Muyembe a donné la raison de cette pénurie en oxygène dans les hôpitaux qui reçoivent les malades de la covid19. « Il y a quelques jours, j’avais reçu les responsables de l’usine qui produit l’oxygène. Cette usine a des problèmes parce qu’il n’y a pas une fourniture régulière en électricité », a-t-il déclaré. Il promet néanmoins de trouver une solution. Car, selon les informations en sa possession, le nombre de cas augmente dans les hôpitaux et sont de plus en plus des cas sévères.
Il reste toute de même confiant quant à la prise en charge des malades durant cette deuxième vague. « Lors de la première vague, nous avions développé une grande expérience dans le traitement et le diagnostic de la maladie. Nous avons également décentralisé la prise en charge des malades dans plusieurs centres. Bientôt nous aurons des tests rapides. Fort de cette expérience, nous avions baissé le taux de mortalité du début de la pandémie qui était de 11,9% à 2,7% » a-t-il rappelé. Il promet d’ailleurs de faire mieux mais à condition que l’oxygène soit disponible et qu’il y ait un engagement communautaire pour le port correct du masque.
Bobo
