Tout serait parti des perturbations de la fourniture du courant électrique dans certains quartiers de Lingwala depuis plus d’un mois. « Les agents de la SNEL nous ont informé que nous n’avons pas le courant car, les câbles qui était vers la cathédrale ont été volés vers 2 heures du matin, raconte Christian, un jeune de 25 ans. Nous avons de lignes de secours. Malheureusement, il y a deux semaines, le câble a été aussi volé ».
Certaines avenues sont plongées dans le noir pendant que d’autres sont alimentés par la SNEL.
Contrairement aux procédures de la SNEL, les habitants d’une avenue cotisent pour acheter le câble. Ils réservent également un montant pour encourager l’équipe de dépannage. L’équipe de la SNEL est souvent aidé par certains jeunes volontaires du quartier pour creuser des trous à la recherche de l’endroit du câble endommagé.
« Nous devons nous prendre en charge afin que nous puissions obtenir du courant. Sinon, nous ne saurons garder aux frais nos provisions. Il fait tellement chaud dans nos maisons. Aussi, avec la boutique, les produits risquent de s’avarier», fait observer Michée, propriétaire d’une boutique.
Pendant que les jeunes étaient en train d’aider les agents de la SNEL, un groupe d’agentd de sécurité (ANR ou bureau 2) est venu et les a arrêtés. Ils ont été conduits dans un poste de police. Pris pour des Kuluna, on les a rasé et certains ont perdu quelques effets personnels (téléphone, argent, montre …). Après leur libération, il y a eu un barrage rangé, jeudi soir entre les jeunes et certains blessés. Ils s’accusent mutuellement d’être à la base de leur arrestation.
Depuis lors, les jeunes garçons d’une rue sont systématiquement attaqués par l’autre camp. « Si je suis seul, je ne peux arriver de l’autre côté. Car, je serai attaqué par les amis. Nous ne sommes pas de Kuluna. C’est à cause de l’irresponsabilité de la SNEL qu’on ne peut plus se sentir avec les jeunes de l’autre côté », explique Indien, un jeune que nous avons interrogé.
Bin Saleh