Plusieurs questions ont été abordées notamment celles liées aux infrastructures et aux conditions de détention.
” Nous avons remarqué que l’ordonnance-loi 144 est dépassée. Elle est plus âgée même que moi. D’ailleurs c’est cette loi qui est encore utilisée alors que les choses ont évolué dans le domaine de détention au niveau mondial et même en RDC, c’est une occasion d’amener le changement”, a soutenu Mme Patience Sai. A cela s’ajoute le problème du personnel qui a vieilli et qui manque la retraite.
D’où, il faut rajeunir le système pénitentiaire. Il y a aussi la nécessité d’innover avec des nouveaux projets, par exemple avec le projet de bio-masse Uvira dans le Sud-Kivu. Ce dernier va résoudre beaucoup de problèmes liés au bois de chauffage et à l’environnement, la santé, le vidange et tous les autres problèmes connexes.
Suite aux problèmes rencontrés dans les différents prisons du pays, il est important d’agir vite. Un autre aspect relève lors des discussions est celle de l’alimentation et santé. Ainsi, voir dans quelle mesure le système pénitentiaire peut être autosuffisant. Cela veut dire que les détenus eux-mêmes peuvent faire le champ et produire à manger. Cela peut résoudre tant soit peu ce problème de décès dans les établissements pénitentiaires et aussi pourquoi pas augmenter leur système d’immunité parce qu’il n’y a pas assez à manger. Il se pose également un problème de prise en charge sanitaire.
Face à cela, la responsable de la Monusco a annoncé trois activités envisagées et proposées par Mme le ministre notamment sur l’alimentation.
Est-ce qu’il y a eu amélioration avec la dernière évaluation sous le gouvernement Ilunga Ilunkamba ?
“Je peux dire oui et non. Dans ce contexte, je peux dire que la situation s’est détériorée et dans d’autre contexte oui. En ce qui nous concerne parce que nous ne sommes pas partout à travers le pays puisque nous sommes dans douze prisons prioritaires. Donc, là où nous nous trouvons il y a eu qu’à même des améliorations. Nous sommes à Goma, Luzumu, Kananga, Tshikapa, Makala, Ndolo etc… Je sais que Makala a un problème de surpopulation incroyable. C’est une situation consécutive à la démographie parce que ce sont des prisons qui ont été construites depuis l’époque coloniale. Il y a la population qui s’accroit et la criminalité, l’insécurité… donc, les prisons font face à la surpopulation carcérale”, a-t-elle déclaré.
La Monusco est en train de voir avec Mme le ministre comment décongestionner les prisons; libérer des gens qui n’ont rien avoir ou voir des alternatives d’incarcération au lieu d’amener tout le monde en prisons. On ne peut amener en prisons que ceux qui doivent y être. Le plus grand souci est de voir comment moderniser ces infrastructures.
La ministre Rose Mutombo a tout compris car elle s’y connait dans le domaine pénitentiaire. La délégation s’est réjouit de la visite parce que pour amener le changement, il faut quelqu’un qui comprend le contexte et le souci d’améliorer les choses. La Monusco s’est engagée de l’accompagner.
Par Perpétue Luk