L’opposition politique incarnée par Lamuka et le FCC fidèle à Joseph Kabila a tout tenté. Rien n’y a fait. La CENCO et l’ECC ont essayé de bloquer le processus, cela n’a pas marché.
La majorité parlementaire a fini par dicter sa loi. Ce sera donc Denis Kadima, candidat proposé par l’église kimbanguiste, choisi par le groupe des six confessions religieuses, qui va succéder à Corneille Nangaa à la tête de la CENI.
La candidature de Denis Kadima a donc été entérinée ce samedi par la plénière de l’assemblée nationale. Aucune surprise n’était attendue de ce côté là. Il ne reste plus que l’investiture de l’équipe par ordonnance présidentielle. A moins d’un grand miracle, Félix Tshisekedi ne va sûrement pas réserver à Denis Kadima le même sort qu’à Ronsard Malonda. Cette fois-ci, c’est bien un candidat adoubé par l’Union sacrée qui lui est soumis pour investiture.
Une page est peut-être tournée autour de cette affaire, qui tient le haut de l’actualité depuis près de quatre mois.
Des discours incendiaires seront entendus. Christophe Mboso en aura pour son grade. Martin Fayulu va durcir son langage. Le FCC va tonner. “Ensemble” de Moïse Katumbi va rouspéter, même s’il est de l’Union sacrée, qu’il pourrait quitter. S’il le fait, il laissera inévitablement des plumes en termes de perte d’une partie de ses députés, qui choisiront de rester aux côtés de Félix Tshisekedi.
Au final, rien ne va ébranler la volonté de la majorité à aller de l’avant, à son rythme. Denis Kadima est donc celui qui prononcera en 2023, le nom du gagnant de l’élection présidentielle, résultat qui sera entériné par la cour constitutionnelle.
Alors passons à autre chose. 2023, c’est déjà demain. Il faudra réformer la loi électorale, engager les opérations électorales et surtout trouver minimum 800 millions à 1 milliard de dollars, voire plus pour financer les élections. Il y a donc du boulot.
N’tombo Lukuti