SN
Après avoir appris son implication par voie médiatique, l’homme à la cravate rouge n’a pas mis sa langue dans la poche.
Via ses plateformes digitales, il a déclaré : ” De Conakry où je me trouve au service de l’Afrique, j’ai décidé d’écourter mon séjour de travail et de rentrer à Kinshasa pour faire face à une justice politiquement instrumentalisée. Je suis fier d’avoir servi mon pays dans la transparence et crois en la force de la vérité”.
” Je remercie les congolais qui, par amour à la RDC, m’ont prié de ne pas revenir au pays. Je leur dis : par amour à la RDC, certains d’entre nous doivent avoir le courage de braver l’injustice. Les jeunes, surtout, en ont besoin”, a-t-il ajouté à travers une autre publication alors qu’il avait déjà foulé le sol congolais.
La réplique de l’IGF aux propos tenus par Mapon Matata
À l’opposé, la réaction de l’IGF, auteure du rapport incriminant le Premier Ministre honoraire, ne s’est pas fait attendre. À travers une émission télévisée, Jules Alingete, l’inspecteur général des Finances, a déclaré : ” l’IGF estime que la Nation a droit aux explications sur la dilapidation des 300 millions de USD difficilement mobilisés par les régies financières.”
Et de poursuivre : “Le respect des institutions de la République ainsi que de la Justice de notre pays est une qualité à observer. Traiter la Justice de son pays d’instrumentalisée est un déni, une injure inacceptable qui frise l’outrage”, tonne Jules Alingete qui conclut en éclairant que ” l’interpellation de la justice est faite sur intime conviction du Parquet après recoupement des plusieurs sources d’informations et faits et non pas seulement sur base de son rapport”.
Matata Ponyo estime que le rapport de l’IGF est “truffé d’erreurs”.Comme pour dire que pour lui, il n’a rien à se reprocher. Sinon, il ne serait pas revenu. Et Si la justice est juste, il s’en sortira sans doute car il est convaincu d’avoir servi le pays dans la transparence.
Le Parquet a sollicité la levée d’immunités de Matata Ponyo pour sa probable comparution devant un juge afin de répondre aux accusations portées contre lui par l’inspection générale des finances dans l’affaire Bukalonzo. ” Bientôt vous verrrez ce document… Le dossier de l’IGF est truffé de mensonges. Comment on peut parler de responsabilité intellectuelle d’ un Premier ministre sur un dossier traité en Conseil des ministres ? Vous savez qui préside le Conseil des ministres…”, tente-t-il d’argumenter.
Bahati Kasindi
