Lors des plaidoiries ce lundi 29 juillet 2024 à la Cour militaire, le ministère public a fait une déclaration marquante au tribunal concernant le procès des membres du mouvement terroriste Alliance Fleuve Congo (AFC).
A cette occasion, l’organe de la loi a requis des peines particulièrement sévères pour les accusés, incluant la peine de mort pour Corneille Nangaa, ancien Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et ses associés.
Pour les individus en fuite, la peine capitale a été demandée en raison de leurs crimes de guerre et de trahison. Concernant les cinq prévenus présents à l’audience, le ministère public a requis la peine de mort pour les accusations de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel, à l’exception Nangaa Baseane Jean Ritens présenté comme jeune oncle de Corneille Nangaa, pour qui une peine de 20 ans de servitude pénale principale a été suggérée.
En plus des peines demandées, le ministère public a aussi requis la confiscation des biens de Corneille Nangaa, de son épouse, ainsi que d’autres prévenus. Pour les réparations civiles, il a soutenu la demande d’un milliard USD formulée par les avocats de la partie civile, en exigeant que cette somme soit versée dans un délai de sept jours. En cas de non-paiement, les prévenus pourraient être soumis à une contrainte par corps dans les 30 jours.
Enfin, l’officier du ministère public a demandé l’arrestation de tous les 21 prévenus en cavale, soulignant ainsi l’urgence et la gravité de la situation. Signalons que ce procès pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre les mouvements terroristes en République démocratique du Congo.
Elie Ngandu