La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a fermement condamné le bombardement de sites de personnes déplacées à Lac-Vert et Mugunga, à quelques kilomètres de Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié vendredi 03 mai 2024, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC et Cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a déploré que cette attaque ait coûté la vie à plusieurs civils, dont au moins six enfants, et fait de nombreux blessés.
“Je condamne dans les termes les plus forts ce bombardement aveugle contre des civils innocents”, a déclaré Mme Keita, présentant ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
La Cheffe de la Monusco a dénoncé cette “escalade de violence” contre les populations civiles dans la région du Nord-Kivu, rappelant aux parties au conflit leurs obligations de protéger et préserver la vie des civils conformément au droit international.
Madame Bintu Keita a appelé les autorités congolaises à traduire en justice les auteurs de ces “actes odieux”, qui constituent des violations flagrantes des droits de l’homme et du droit humanitaire international, pouvant être qualifiés de crimes de guerre.
Elle a également exhorté les parties au conflit à garantir le caractère civil des sites de personnes déplacées et à prendre les mesures nécessaires pour réduire les risques pesant sur la protection des civils et maintenir l’accès humanitaire.
Enfin, Mme Keita a réitéré l’appel du Secrétaire général aux groupes armés pour une cessation immédiate des hostilités, le dépôt des armes sans condition et l’adhésion au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation.
Elie Ngandu