Le Comité laïc de coordination (CLC) appelle, dans un communiqué parvenu à Lisapo.info ce mardi, les confessions religieuses à reprendre les discussions autour de la désignation du nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante.
Pour ces laïcs catholiques, « la présidence de la CENI ne peut être l’otage de deux candidatures, malgré leurs pertinences intrinsèques ».
« La RDC dispose, en effet, de bien d’autres experts de haut niveau en matière électorale. L’enjeu revient à choisir celui qui présenterait un maximum de garantie de probité morale, d’impartialité et d’indépendance à l’égard des forces politiques, toutes tendances confondues », peut-on lire dans ce document signé notamment par les professeurs Isidore Ndaywel et Justin Okana.
Le CLC menace de prendre « ses responsabilités » au cas où les chefs spirituels d’adhèrent pas à cette démarche. L’Eglise du Christ au Congo a également appelé ce mardi au retour des négociations. Les six autres confessions religieuses, par l’entremise de l’évêque Dodo Kamba, représentant des églises de réveil, refusent tout retour en arrière.
« Cela a été déjà fait. Nous sommes en train de courir après le temps. Nous avons des choses à faire dans ce pays… Nous avons compris en toute fraternité que nous ne pouvons pas regarder dans la même direction sur ce sujet », a déclaré ce mardi à la presse Dodo Kamba.
La semaine dernière, les huit confessions religieuses engagées dans ce processus ont conclu sur un désaccord quant à la désignation du successeur de Corneille Nangaa.
Face au manque de consensus, les représentants catholiques et protestants ont refusé de passer au principe de vote, contrairement aux six autres confessions religieuses. Ces dernières ont jeté leur dévolu sur l’expert Denis Kadima et ont déposé à l’Assemblée nationale un PV actant sa désignation, alors que les catholiques et les protestants émettent des sérieux doutes sur l’indépendance de ce candidat vis-à-vis du pouvoir en place.
SN