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Une crise sans précédent secoue le Sénat suite à des révélations accablantes de détournement de fonds, jetant une ombre sur l’intégrité financière de l’institution.
Selon un procès-verbal détaillé de la remise et reprise, consulté ce mercredi 3 juillet 2024 par la rédaction de LISAPO, le bureau sortant dirigé par le 2ᵉ vice-président Sanguma Mossai aurait laissé un bureau provisoire sans le moindre solde en trésorerie, datant du 16 mai 2024.
Les documents divulgués indiquent que des fonds considérables destinés aux dépenses du Sénat pour les mois de mars et avril 2024 étaient en attente de paiement, évalués à environ 30 milliards de FC (environ 10 millions de dollars US au taux de 2850 FC). Chaque mois, une somme astronomique de 15.324.028.099 FC était réservée pour ces dépenses essentielles.
Une correspondance récente de Sanguma Mossai datée du 1ᵉʳ juillet, adressée à l’Inspection générale des finances (IGF), accuse le bureau d’âge dirigé par Pascal Kinduelo Lumbu de détourner une dotation destinée au paiement des émoluments des sénateurs et membres du bureau sortant pour le mois de mai, atteignant 8.092.000.000 FC (environ 3 millions USD).
Sanguma Mossai, qui a assumé la présidence du Sénat le 20 février dernier, aurait débuté ses fonctions de questeur le 8 avril précédent la remise et reprise avec le bureau d’âge le 17 mai.
Cette crise financière a suscité un tollé parmi les citoyens et les observateurs politiques, remettant en question la transparence et la gestion des ressources publiques au sein de l’institution parlementaire. Les appels à une enquête indépendante et à des réformes radicales se multiplient alors que la crédibilité du Sénat est sérieusement compromise.
Elie Ngandu
