L’Union européenne a annoncé ce vendredi 226 juillet 2024, un renforcement de ses sanctions contre les groupes armés en République Démocratique du Congo (RDC). Cette décision intervient après les sanctions imposées jeudi dernier par les États-Unis en réponse aux violences continues et aux violations graves des droits de l’homme dans l’est du pays.
Le Conseil de l’UE a ajouté neuf individus et une entité à sa liste de sanctions. Parmi les personnes ciblées figurent des responsables de groupes armés notoires tels que le Mouvement du 23 mars/Armée révolutionnaire congolaise (M23/ARC) et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda – Forces combattantes Abacunguzi (FDLR-FOCA). Les sanctions visent également le commandant des Forces démocratiques alliées (ADF), des membres du Collectif des Mouvements pour le Changement-Forces de Défense du Peuple (CMC-FDP), ainsi qu’un colonel des Forces de défense rwandaises (RDF).
L’Alliance Fleuve Congo (AFC), un groupe politico-militaire actif dans l’est de la RDC et lié à plusieurs factions armées, a également été inscrite sur la liste des sanctions. Les mesures imposées comprennent une interdiction de voyager, un gel des avoirs, et une interdiction pour les citoyens et entreprises de l’UE de fournir des fonds aux personnes et entités désignées.
Ces sanctions de l’UE viennent en complément des mesures prises par les États-Unis, augmentant ainsi la pression internationale sur les groupes rebelles responsables des violences en RDC. Depuis 2016, l’UE a régulièrement appliqué des mesures restrictives en réponse aux violations des droits de l’homme et aux obstructions du processus électoral en RDC.
Elie Ngandu