L’Assemblée nationale a voté le week-end dernier le projet de loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Une fois promulguée après une seconde lecture au Sénat, ce texte va accélérer le processus électoral qui doit conduire le pays aux élections générales en 2023. Cela va surtout accélérer le processus de désignation du nouveau président de la CENI réservée, encore une fois, aux confessions religieuses.
Et Parmi ceux qui ont déjà déposé leur dossier de candidature à ce poste, il y a Denis Kadima, un expert électoral de renommée internationale.
Lors d’une conférence sur le leadership à l’intention des jeunes organisée à Abidjan le mois dernier, Vincent Toh Bi, expert électoral et ex-gouverneur de la ville d’Abidjan, a présenté Denis Kadima comme un exemple du leadership électoral en Afrique.
“Venu en Afrique du Sud comme un immigré, il a gravi des échelons jusqu’à devenir l’un des plus grands spécialistes des élections dans le monde. Il a établi une connexion avec toutes les organisations du monde. Il connaît presque tous les chefs d’État africains. Il utilise toutes ces relations au service de sa communauté qui est l’Afrique, mais aussi son pays, la RDC où il a contribué à former la commission électorale, les partis politiques et la société civile. Il a participé à l’élaboration de la Constitution de son pays. Il a sillonné toute l’Afrique pour former des agents électoraux “, témoigne celui qui a travaillé avec Denis Kadima à EISA.
Vincent Toh Bi a en outre, révélé le côté mobilisateur des fonds de Denis Kadima. Il a, a-t-il indiqué, pu mobiliser plus de 500 millions de dollars dans des projets électoraux et de prévention des conflits en Afrique ces 20 dernières années. Ces atouts seront essentiels dans un pays-continent comme la RDC où l’organisation des élections nécessitent plus d’un milliard de dollars, soit le 1 quart du budget national. Ce qui nécessite un appui extérieur.
En plus, “Il [Denis Kadima] a la capacité d’anticiper sur des conflits et de mettre en place des outils pour que tous les pays africains disposent des me mécanismes de règlement des conflits”, rappelle Vincent Toh Bi. Et d’ajouter : ” Il a fait de EISA, une organisation décomplexée face aux organisations occidentales et des autres continents. Nous étions capables de faire des appels d’offre, de compétir et d’avoir la même crédibilité que toutes les grandes organisations.”
De l’avis de plusieurs spécialistes, Denis Kadima est le candidat qui présente un profil beaucoup plus complet et séduisant pour le poste de président de la CENI. Lors de la désignation controversée de Ronsard Malonda l’année dernière pour succéder à Corneille Nangaa, Denis Kadima a été écarté sous prétexte qu’il avait les mêmes origines tribales que l’actuel président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Ce qui a été vu comme une discrimination d’un homme qui ne postule pas comme un Luba mais comme expert électoral chevronné capable d’offrir au pays des élections véritablement libres, démocratiques et transparentes.
SN