SN
Le parti au pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC), l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), est en proie à une crise interne sans précédent. Le secrétaire général Augustin Kabuya fait face à une fronde de plus de trente secrétaires nationaux qui ont retiré leur confiance en sa gestion.
Dans une déclaration politique du 11 juillet 2024, les dissidents ont critiqué Kabuya pour son manque de vision, sa gestion solitaire et personnalisée, et son clientélisme politique. Ils l’accusent également d’abuser des prérogatives dévolues à la présidence du parti.
Cette contestation est menée par l’ex-ministre de la santé Eteni Longondo, soutenu par Gecko Beya, membre influent du parti, et Emany Dioko, président de la ligue des jeunes. Eteni Longondo a appelé à la suspension de toutes les activités au sein de l’UDPS et à l’organisation d’un congrès pour aborder les problèmes de gestion du parti.
“Je propose l’organisation dans un plus bref délai d’un congrès du parti, un congrès qui nous permettra d’examiner, de délibérer et de statuer sur toutes questions et tous les problèmes liés à la mégestion du parti”, a-t-il déclaré.
En réponse à ces accusations, Augustin Kabuya a présenté ses excuses au président de la République pour le désordre régnant au sein de l’UDPS, rejetant en bloc les critiques portées contre lui.
Il a insinué que ses opposants sont manipulés par des ennemis de la famille de Félix Tshisekedi, cherchant à créer du chaos pour faciliter l’infiltration. “Est-ce qu’on convoque le congrès pour remplacer un secrétaire général?”, s’est-il interrogé.
La situation reste tendue au sein de l’UDPS, avec un avenir incertain pour Augustin Kabuya à la tête du parti. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si un congrès sera organisé et quelles en seront les répercussions pour la direction de l’UDPS.
Entre-temps, le numéro un de l’administration de cette formation politique tient une importante réunion ce vendredi au siège du parti à Kinshasa.
Elie Ngandu
