Lors d’une intervention marquante à l’Université de Princeton, l’opposant politique congolais Martin Fayulu a lancé un appel pressant pour un dialogue de paix et de cohésion nationale en République Démocratique du Congo (RDC).
Cet événement qui était ouvert au public a été organisé vendredi 27 septembre 2024 par l’Africa World Initiative dans l’auditorium d’Arthur Lewis à Robertson Hall. Sur place, Martin Fayulu y a été accompagné par Leonard Wantchekon ainsi que quelques cadres de son parti politique.
Face à une salle attentive, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle a dénoncé la situation alarmante que traverse le pays, caractérisée par la violence généralisée, les violations des droits de l’homme, et une corruption endémique.
« Nous nous habituons à l’inacceptable, a-t-il déclaré. Chaque jour, des Congolais subissent des viols, des enlèvements, vivent dans des camps de déplacés ou sous la terreur des groupes armés. »
Ce discours intervient dans un contexte de crise persistante dans l’est de la RDC, où des millions de personnes sont touchées par des conflits armés. Fayulu, connu pour sa position critique envers le régime actuel, a mis en garde contre l’indifférence grandissante face à ces atrocités, affirmant que « nous banalisons la grande criminalité et la corruption ».
Le leader de l’opposition a appelé les forces vives de la nation à se rassembler pour évaluer le bilan des 64 ans d’indépendance du pays, tout en soulignant l’urgence de la situation : « Nous continuons à vivre comme si de rien n’était, mais le temps presse. Il est indispensable de faire le point avant qu’il ne soit trop tard. »
Ce plaidoyer pour un dialogue inclusif s’inscrit dans la ligne de conduite de Martin Fayulu, qui a toujours prôné la nécessité d’une refonte structurelle du pays à travers une approche basée sur la justice et la réconciliation nationale.
Elie Ngandu