Dans sa Tribune publiée dimanche 1er octobre dernier, le Président du parti travailliste estime que l’opposition congolaise aura du mal à obtenir beaucoup de sièges à l’Assemblée nationale lors des élections générales de décembre en République démocratique du Congo.
Selon lui, au sein de l’opposition actuelle qui représente une ” infime minorité ” de la classe politique, chacun est candidat Président de la République. Il appelle la majorité au pouvoir à prendre des choses au sérieux pour éviter toute surprise.
” Sans tirer leçon du passé, tout le monde est déclaré candidat président de la République face à un tenant du titre soutenu par une majorité compacte. À ce niveau , le match est déjà gagné sur papier. Nous disons bien sur papier. Ce n’est pas une raison pour dormir sur ses lauriers ou faire montre d’une autosuffisance déconcertante. Malgré tout, la majorité doit prendre des choses au sérieux. Se battre contre une forte opposition imaginaire pour éviter toute surprise comme celle vécue en 2018 par la majorité d’antan. Le vrai combat se jouera aux législatives nationales. Au vu des forces en présence, l’opposition aura du mal à franchir le cape de 20% à l’AN “, déclare Steve Mbikayi.
Par ailleurs, l’ancien ministre sous le régime Kabila souligne qu’aux élections législatives, la guerre sera familiale entre les cinq patrons qui trônent sur l’Union sacrée du Président Tshisekedi. Il s’agit de Jean-Pierre Bemba du MLC, Augustin Kabuya de l’UDPS, Modeste Bahati de l’AFDC-A, Vital Kamerhe de l’UNC et Christophe Mboso.
” Cette guerre sera totale pendant la campagne électorale et le jour de vote. Ils soutiendront un même leader tout en se tirant dessus. L’avantage d’une pareille guerre est que dans les bureaux de vote et à la compilation, la surveillance sera mutuelle entre opposition et majorité et entre majorité et majorité. Ainsi,ceux qui comptent sur la tricherie et la nomination des députés devront revoir leurs calculs “, conclut-il.
En rappel, les élections législatives, municipales et la présidentielle sont prévues pour le 20 décembre 2023 par la Commission Électorale Nationale Indépendante conformément à son calendrier électoral. Actuellement, cette institution d’appui à la démocratie est en train de recevoir les dossiers des candidatures à la magistrature suprême. Ce, après avoir clôturé avec la même opération à la députation nationale et provinciale.
Elie Ngandu