La Foire Internationale de Kinshasa (Fikin) ne s’est jamais remis des deux pillages de 1991 et 1993. À la place de manèges ou autres jeux d’attraction, elle n’offre aujourd’hui que des espaces où s’installent des kermesses. Un terme choisi par les Kinois pour désigner un regroupement de bars et terrasses. Pire, aujourd’hui, elle abrite un vaste bidonville, selon le constat fait par un un reporter de lisapo.info.
Dès la première entrée en venant du quartier résidentiel de la commune de Limete et non loin du village de la Bracongo, un bidonville s’est installé là et offre un triste spectacle. Faites de tôles et de matériaux de récupérations divers, ces maisons abritent des nombreux ménages dans une promiscuité désolante.
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Freddy, vendeur des grillades dans l’enceinte de la Fikin, est un des habitants de ce nouveau quartier et fait partie de la première vague de Congolais expulsés de Brazzaville. Sa famille et lui n’ont eu d’autres choix que de s’installer dans cet abri de fortune.
” Ici, les familles ne s’apitoient pas sur leur sort et préfèrent plutôt prendre la vie du bon côté“, philosophie Freddy. Et de rajouter : “La plupart des familles qui vivent ici ne vivent que de petits commerces. Et depuis la mise en place de la gratuité de l’enseignement primaire, les enfants de notre quartier peuvent aller désormais à l’école“.
Toutefois, ces bidonvilles ne sont pas que peuplés par des familles refoulées du Congo-Brazzaville mais aussi, par des policiers actifs ainsi que leurs familles ou encore des petits délinquants.
Toute cette population se côtoie au quotidien et faisant, de plus en plus, de la Fikin, une véritable jungle.
JW
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