Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a tenu des propos fermes à l’encontre des arrestations arbitraires de journalistes en République démocratique du Congo (RDC).
Lors de la Journée internationale de l’accès universel à l’information ce samedi 27 septembre 2024, il a souligné que toute tentative d’arrêter un journaliste sans fondement légal serait sanctionnée par des mesures sévères.
« Tout celui qui va oser arrêter un journaliste de manière arbitraire, c’est lui qui sera arrêté », a averti le ministre. Cette déclaration, forte et sans équivoque, traduit une volonté claire de protéger les professionnels de l’information, souvent victimes de pressions de la part de certains acteurs politiques et judiciaires.
Me Mutamba a également appelé à la dépénalisation des délits de presse, arguant que cette mesure est nécessaire pour garantir la liberté d’expression tout en renforçant les mécanismes d’encadrement.
« Nous devons faire en sorte que le journaliste ne devienne pas un cobaye des politiques, magistrats et avocats », a-t-il ajouté.
Le ministre n’a pas manqué d’épingler l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), l’encourageant à jouer un rôle plus rigoureux dans la régulation du secteur. Selon lui, certains « moutons noirs » ternissent l’image de la profession et il est urgent de procéder à un assainissement.
Cette sortie médiatique intervient alors que plusieurs journalistes en RDC continuent de faire face à des arrestations et intimidations dans l’exercice de leur métier. La promesse de réformes annoncée par le ministre Mutamba suscite l’espoir d’une meilleure protection des journalistes dans un environnement médiatique souvent hostile.
Elie Ngandu