Le collectif des enfants des travailleurs de la Société Minière de Bakwanga (MIBA) a fermement condamné l’harmonisation frauduleuse des statuts de la MIBA menée ces derniers jours dans la capitale congolaise.
Selon eux, une commission de l’assemblée générale, dirigée par le Président du Conseil d’Administration (PCA) Jean-Charles Okoto, est en train d’harmoniser les statuts de la MIBA dans le but d’y intégrer l’entreprise ASA Groupe Ressources, en remplacement de la société SIBEKA qui a été dissoute par un tribunal belge en 2023.
“Cette action perpétrée en violation intentionnelle de la loi OADHA, initiée par Jean-Charles Okoto, mènera probablement à la concrétisation de toutes les activités mafieuses visant à détruire ce qui était autrefois le fleuron de l’économie du Grand-Kasaï”, ont dénoncé les enfants MIBA dans une déclaration parvenue ce jeudi 9 mai 2024 à notre rédaction.
Ils estiment que la “complicité du PCA est consommée” et que cette “grande opération de tricherie mettra la MIBA dans une situation dangereuse” pouvant mener à sa liquidation pure et simple.
Pour stopper cette “escroquerie à grande échelle”, les enfants MIBA appellent le Président de la République, Félix Tshisekedi, à s’impliquer personnellement afin de rendre la MIBA à 100% propriété de l’État congolais, dans le but d’attirer de nouveaux partenaires financiers pour sa relance.
Ils exigent également la démission immédiate du PCA Jean-Charles Okoto, qu’ils accusent d’avoir “trahi l’État congolais et la société” en facilitant l’accès d’ASA Groupe à la MIBA. Le collectif réclame aussi des poursuites judiciaires contre tous les responsables impliqués dans cette affaire.
LISAPO