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L’exposition Kinshasa Interior Design (KID) 2024 s’est clôturée ce dimanche 1er septembre à l’Académie des Beaux-Arts, après une conférence-débat animée par le Ministre national du Tourisme, Didier M’pambia Musanga.
Cette exposition de 7 jours a offert aux participants l’occasion d’admirer, de toucher, et d’échanger avec des architectes, des designers, des artistes, et divers spécialistes de la décoration intérieure sur des idées d’aménagement pour des espaces de vie quotidienne tels que bureaux, maisons, hôtels, restaurants et espaces récréatifs. Il convient de noter la transformation spectaculaire du terrain de football de l’Académie des Beaux-Arts. Dès l’entrée, un grand gazebo aux structures métalliques vous accueille, avec un intérieur modulable selon qu’il devait accueillir un atelier, une conférence ou une réunion.
La partie la plus attrayante reste sans doute l’espace central consacré aux stands d’exposition. Conçus en bois et avec des fonctions démontables, ces stands ont nécessité un mois de préparation : “Nous avons voulu être patients pour présenter quelque chose de beau et de différent“, a déclaré Fifi Kikangala Omonyi, architecte d’intérieur et initiatrice de l’événement.
Chaque stand a présenté une exposition unique. On y découvrait des bureaux fabriqués à partir de matériaux locaux tels que tissus, bois, métal, et bien d’autres. “Rassurez-vous, nous avons tout conçu avec du bois congolais, du métal congolais, du raphia local, de la natte trouvée chez les pêcheurs de Kinsuka, etc.“, précise l’initiatrice.
“Ces éléments locaux ont permis de fabriquer cette chaise sur laquelle vous êtes assis et la table sur laquelle vous avez posé vos mains“, explique l’agent commercial du cabinet Confort, un exposant. “Les abat-jours sont constitués de bouteilles en plastique. Le métal lumineux provient de matériaux récupérés, et c’est pareil pour le reste. Nous avons développé deux axes pour cette exposition : le recyclage et la sécurité. Dans le premier, vous verrez ces sculptures et abat-jours. Dans le second, vous découvrirez la sécurité et l’innovation. C’est dans ce cadre que j’ai présenté le lampadaire anti-kuluna. Il est équipé d’un système automatisé capable de s’activer, filmer, enregistrer et éclairer son environnement en temps réel“, explique Jean Alain Masela, tout en soulignant que ses inventions sont entièrement fabriquées à partir de matières locales.
Cet événement a également mis en lumière plusieurs réalisations congolaises, telles que les montres de l’horloger Marcel Katende, les tissus de Cedric Nzolo, et les aménagements de Konde Vantoto.
On y a aussi découvert des œuvres en laiton, un alliage de bronze et autres métaux, pour obtenir cette couleur brillante comme de l’or, réalisées par Maître Enyuka R. Liyolo, bijoutier, sculpteur et ingénieur civil. “Pour cette exposition, ma toute dernière œuvre est le Lokole. Il est fabriqué en laiton“, indique-t-il.
“Je fais également de mon mieux pour que les œuvres d’art deviennent des objets d’usage quotidien. C’est dans ce cadre que vous verrez des cendriers, des trombones servant parfois d’attaches pour les chemises, etc.“, ajoute le fils du célèbre sculpteur Me Liyolo, tandis que j’admirais sa miniature “Mère et Enfant”, dont l’original, en version grande, est exposé à l’UNESCO depuis 1987.
La prochaine édition est déjà en préparation et devrait avoir lieu l’année prochaine, “probablement à la même date, mais cela reste à confirmer pour permettre à un plus grand nombre de personnes de participer“, a conclu l’initiatrice.
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