Face aux revendications des travailleurs des sociétés chinoises et indo-libanaises en grève depuis plusieurs jours, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a réagi en organisant une réunion tripartite ce lundi 16 septembre 2024.
Cette rencontre a réuni le gouvernement provincial, le Banc employeur, l’intersyndicale et les représentants des entreprises concernées, afin de trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail.
Lors de son intervention, le gouverneur Bumba a fermement condamné les pratiques abusives constatées dans certaines entreprises étrangères.
« Il est inadmissible que le travail devienne un instrument d’exploitation. Nous devons veiller à ce que chaque travailleur puisse évoluer dans des conditions dignes », a-t-il affirmé.
Pour répondre à la crise, une commission spéciale a été mise en place. Elle aura pour mission de définir des mécanismes concrets pour améliorer les conditions de travail au sein des sociétés chinoises et indo-libanaises, souvent accusées d’entretenir des pratiques abusives envers leurs employés. Le gouverneur a insisté sur la nécessité de trouver un compromis qui bénéficiera à toutes les parties.
« Il faut que les entreprises prospèrent tout en respectant leurs employés. Nous appelons à des concessions mutuelles pour que la paix sociale soit rétablie », a-t-il déclaré.
Cette commission regroupe des représentants des syndicats, des employeurs et du gouvernement provincial, avec pour objectif la rédaction d’un protocole d’entente qui rétablira l’équilibre dans les relations de travail. Un accord entre les parties sera signé à l’issue des travaux.
La réunion a vu la participation des ministres provinciaux de la Sécurité, du Commerce, et des PME, ainsi que des organisations professionnelles et des syndicats. Tous se sont engagés à suivre de près les avancées de cette commission et à garantir un dialogue social apaisé pour le bien de la ville de Kinshasa.
Elie Ngandu