Pour limiter la propagation du coronavirus, les autorités publiques ont décrété, depuis le mois de décembre dernier, un couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin. Cette durée a été raccourci d’une heure soit de 22 heures à 4 heures il y a peu et cela contrairement aux attentes des Kinois qui espéraient tout simplement sur une levée totale du couvre- feu. Cette mesure ne passe pas auprès de l’opinion kinoise. Reportage.
« Ce couvre-feu n’est pas respecté par les Kinois. La majorité ne croit pas à l’existence de la covid19. Au lieu de repousser d’une heure, il sera avantageux de le supprimer carrément »., déclare M. Divin, habitant du quartier 3 à N’djili. Même son de cloche venant de Grâce, habitante du quartier Jamaïque. « Repousser le couvre-feu à 22h ne change rien. Nous sommes privés de nos droits de liberté. Le Président devrait seulement lever la mesure. Les Kinois ne respectent pas les gestes barrières durant la journée. Les embouteillages sont interminables le soir. Car, tous rentrent au même moment », argumente cette jeune mère de famille.
Pour Guy qui réside au quartier IPN dans la commune de Ngaliema, « c’est un non-événement pour moi”. Et il l’explique. ” Nous sommes fatigués du couvre-feu. Il n’est plus nécessaire. Lorsqu’on ne peut arriver à temps à la maison, on donne l’argent aux policiers pour vous laisser. On appelle ça « opération 1000 Francs. »
Habitant du quartier Kingabwa dans la commune de Limete, John, lui, est catégorique. : « Je ne vois aucune différence significative entre 21h et 22 h. Tout le monde sait que le vrai couvre- feu commençait à 22h. Le mieux était de repousser au plus tard minuit»
Selon Marie qui gère un restaurant, le couvre- feu a considérablement bouleversé ses activités. ” Nous avons perdu plus de la moitié de notre clientèle. Car la majorité venait à partir de 18h. Nous avons réduit notre personnel. Nous n’arrivons plus à atteindre notre chiffre d’affaires. Nous avions déjà connu un déficit l’année passée suite au confinement. Les autorités devraient réfléchir pour lever le couvre- feu ».
BIN SALEH