Le centre d’évènements « Roméo Golf » de Kinshasa a servi de cadre, ce lundi 06 décembre, à l’atelier de présentation du Projet de Développement Multisectoriel et de Résilience Urbaine de Kinshasa (PDMRUK), dénommé « KIN ELENDA ».
Dans son mot d’ouverture, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Urbanisme et Habitat et Président du Comité d’Orientation Stratégique du projet, M. Pius MUABILU MUKALA, a peint un tableau sombre de la ville de Kinshasa qui est actuellement « densément peuplée, avec une population envoisinant les 14 millions d’habitants et un taux de croissance démographique de près de 5,1 % l’an qui passera à 24 millions d’ici 2024 ».
Il a poursuivi son propos en affirmant que « la part des ménages ayant accès à l’eau potable est passé d’environ 90 % en 2014 à 72 % en 2018, moins de 10 % de 8 000 tonnes des déchets ménagers produits quotidiennement sont mis en décharge, 44 % de la population de la ville ont accès à l’électricité dont la qualité et la fiabilité des services restent médiocres, les routes en mauvaise état aggravé par les érosions affecte la mobilité dans les quartiers précaires et enclavés, près de 90 % de la population active est employée dans le secteur informel, 40 % des jeunes Kinois sont économiquement inactifs et ne fréquentent pas l’école ».
C’est dans cette optique que le Gouvernement de la Rd Congo a reçu un appui de la Banque Mondiale pour mettre sur pied le projet « KIN ELENDA » qui a pour objectif « d’ et vulnérables ciblés par des investissements sélectionnés et renforcer les capacités de gestion urbaine de la ville de Kinshasa », a renseigné le coordonnateur des programmes Infrastructures et Développements Durables de la Banque Mondiale M. Marc LIXI.
« Il financera des infrastructures structurantes au niveau de la ville et des investissements de proximité au niveau des quartiers, en abordant également le défi de sous-emploi et de cohésion sociale, ainsi que les renforcements de capacités en matière de gestion urbaine », a-t-il poursuivi.
Le projet vise à améliorer les conditions de vie de populations situées de part et d’autres de la rivière N’ DJILI à savoir les communes de N’DIJI, Matete, Kisenso et Lemba. Au-delà, le projet touchera aussi les communes de Maluku, Ngaliema (Ozone), Limete (Mombele), N’Sele, Bumbu, Mont-Ngafula, Selembao, Kintambo, Ngiri-Ngiri, Gombe, Kasa-Vubu et Makala.
Il est à noter que le projet est co-présidé par le Ministère des ITP et que le Gouvernorat de la ville de Kinshasa coordonne et supervise l’exécution du projet afin d’assurer la coordination entre les parties prenantes au niveau infranational.
Didier Moro