La plateforme d’opposition dirigée par le duo Fayulu-Muzito a annulé l’organisation de sa marche prévue pour ce mercredi 29 septembre sur plusieurs ville du pays pour réclamer l’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Cela, après une réunion mardi soir entre le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, et les délégués des partis Ecidé et Nouvel élan qui composent cette coalition politique.
La raison principale de cette annulation serait les conditions sécuritaires qui ne seraient pas réunies, selon le compte-rendu de cette réunion. Il est demandé à cette coalition politique de trouver un autre jour pour sa manifestation.
Cette décision a étonné plus d’un d’autant plus qu’avant cette réunion l’hôtel de ville et Lamuka étaient en totale désaccord. Si l’autorité urbaine, contrairement au 15 septembre, avait pris acte de cette marche, la divergence se situait au niveau de l’itinéraire.
Le gouverneur Ngobila avait préalablement pris la décision de suspendre toutes les manifestations publiques sur le tronçon aéroport de Ndjili-pont Matete en raison de la position stratégique de cet axe, unique point d’entrée à Kinshasa pour les voyageurs aériens venus notamment de l’étranger.
Entre-temps, Lamuka qui a pris l’habitude de démarrer ses marches au quartier 3 Masina avait maintenu son itinéraire, ne voulant rien entendre d’une décision “anticonstitutionnelle”.
Le secrétaire général de l’Ecide, Devos Kitoko, avait rejeté une décision dictatoriale, rappelant à Ngobila que “Kinshasa n’est pas Yumbi”, la bourgade de la province de Maï-Ndombe qui a sombré dans les tueries interethniques quand Ngobila était gouverneur de cette province.
Voir Lamuka accepter finalement l’annulation de sa marche est une grande surprise. Cette aile dure de la “résistance” est devenue finalement enfant docile? Malgré sa répression, la marche du 15 septembre n’était pas un grand succès en terme de mobilisation. C’est peut-être en raison de cette réalité que Lamuka a jugé avantageux de faire profil bas et d’organiser plutôt un meeting le 9 octobre à Ndjili. Le plus important étant presque fait: se faire entendre dans l’opinion nationale comme internationale.
SN