Des joueuses de l’équipe des Léopards dames devant se rendre à Malabo en Guinée équatoriale privées de voyage faute de moyens pour affréter un avion. Débarquées des éliminatoires de la CAN féminine, ces joueuses sont en colère. Et, on peut les comprendre. Les images peu reluisantes de leur calvaire ont fait le tour des réseaux sociaux et même des grandes chaînes de télévision à travers le monde. Des images qui montrent à suffisance l’irresponsabilité des dirigeants congolais, pas que ceux du football.
Pourquoi avoir inscrit les léopards dames dans cette compétition alors que les moyens n’étaient pas disponibles ? Pourquoi humilier des joueuses qui croyaient pourtant défendre le drapeau national ? Pourquoi est-on incapable de faire les choses de façon ordonnée et responsable ?
Ce que les joueuses des léopards dames ont vécu est inadmissible. C’est l’illustration parfaite du mépris envers la gent féminine. C’est aussi et surtout la preuve de l’incurie qui règne au sein de la Fédération congolaise de football association (Fecofa). Constant Omari est parti sans que le changement, le vrai, s’y observe. Ceux qui ont dirigé avec Omari durant près de deux décennies et qui ont plongé le football congolais dans le désordre sont encore là.
Cette clique de vampires continue à régenter le football congolais comme un cercle d’amis, au point que les résultats ne suivent plus. Ils ont tellement désorganisé la Linafoot que les équipes congolaises en coupes africaines font piètre figure tandis que les léopards seniors hommes sont sur le point d’être éliminés de la course au mondial 2022.
On ne peut rien attendre de bon d’une clique d’amis, une clique qui s’est illustrée dernièrement par le traitement discriminatoire réservé aux léopards dames U20, dont les primes des matches ont été, semble-t-il, détournées.
Certains diront : “eza ndenge na bango” (ndlr, c’est dans leurs habitudes).
N’tombo Lukuti