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À l’occasion de la quinzaine de l’Enfant Africain lancée par la ministre du Genre, Famille et Enfant, le 16 juin dernier, le Comité National Femme et Développement (CONAFED) a organisé du 16 au 22 juin 2023, des réunions de plaidoyer auprès des Assemblées Provinciales de Tanganyika à Kalemie, de l’Équateur à Mbandaka, du Kasaï à Kananga et du Kongo Central à Matadi.
À l’Assemblée Nationale à Kinshasa, cette activité a eu lieu jeudi 22 juin 2023. Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de lutte contre les mariages précoces ou unions conjugales des enfants. Projet mis en œuvre par le CONAFED, avec l’appui de Girls First Fund.
Plus de 100 enfants (filles et garçons) et différentes structures de lutte contre les violences basées sur le genre ont pris part à cette journée organisée dans l’enceinte du bâtiment PNMLS. Ces réunions ont eu pour but d’informer l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale, des honorables députés nationaux à travers le Président de la Commission sociale et culturelle ainsi que les députés provinciaux sur les causes, les acteurs et les multiples conséquences des mariages
précoces ou unions conjugales des enfants en RDC.
L’objectif poursuivi est de contribuer à la lutte contre le phénomène mariages précoces ou unions conjugales des enfants de la RDC à travers le Gouvernement de la RDC, l’Assemblée Nationale, les Assemblées provinciales, les partenaires de l’Onu-Femmes, l’OMS, l’UNICEF et autres.
Dans son intervention, la Secrétaire permanente du CONAFED, Jeanne Nzuzi a souligné qu’il existe un draft du Plan d’Action Nationale de lutte contre les mariages précoces édition 2022-2026 qui a été remis à la Direction de Protection de l’Enfant du Ministère du Genre. Le CONAFED a recouru à la compétence des Divisions Provinciales du Genre, Famille et Enfant, au REFED et aux partenaires de cette thématique pour réaliser la collecte des donnée pour finaliser ce Plan d’Action.
” On ne peut pas parler d’un Congo meilleur si on investit pas dans la jeunesse”, a-t-elle lancé aux jeunes à l’occasion de cette journée. Elle a en outre lancé un appel aux partenaires techniques et financiers d’appuyer davantage les ONG de la société civile et le ministère de tutelle pour que ce Plan d’Action National soit mis en application.
De son côté, la Représentante de la ministre du Genre, Famille et Enfant, a dans son mot, demandé aux chefs des familles de faire preuve de responsabilité, de ne pas encourager les mariages précoces ou unions conjugales des enfants. ” C’est l’unique façon de défendre leurs droits et de les préserver contre toutes formes des violences”, a-t-elle souligné.
Il sied de rappeler que le monde entier célèbre le 16 juin de chaque année, la journée mondiale de l’enfant africain, instituée par l’ONU à la suite des tueries des enfants de Soweto en Afrique du Sud par le régime raciste d’apartheid. Le thème choisi cette année est : “les droits de l’enfant à l’environnement numérique. ”
Les élèves de l’Institut Bukama invités à cette rencontre ont présenté une saynète sur les mariages précoces et un mémorandum lu par la représentante des enfants a été remis aux autorités présentes à cette cérémonie.
Génie Mulobo
