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Dans un communiqué publié mercredi 27 juillet dernier, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) dit avoir suivi avec attention, regrets et tristesse l’évolution des manifestations organisées contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), notamment à Goma et Butembo.
Par ailleurs, la CENCO indique qu’elle comprend la colère des manifestants et estime que le gouvernement de la République Démocratique du Congo et la Monusco ont montré leurs limites dans leur mission de sécuriser les populations exposées aux attaques des groupes armés dans l’est du pays.
” La CENCO comprend la colère des compatriotes qui participent à ces manifestations. En outre, comme eux, elle estime que le gouvernement de la République Démocratique du Congo et la Monusco ont montré leurs limites dans leur mission de sécuriser les populations exposées aux attaques des groupes armés en RD Congo. En effet, après plus de deux décennies d’insécurité, les gouvernements qui se sont succédé et les différentes résolutions des Nations Unies n’ont pas réussi à neutraliser les groupes armes nationaux et internationaux. Ces derniers continuent, en toute impunité, à semer la désolation auprès des populations civiles de l’Est de la RD Congo “, lit-on dans ce communiqué dont la copie est parvenue ce jeudi à Lisapo.info.
Par contre, ces prélats catholiques rappellent que manifester pacifiquement est un droit reconnu tout citoyen par les
Instruments internationaux et la Constitution de la RD Congo. En revanche, poursuivent-ils ” recourir à la violence ou aux pillages constitue un acte qui ne peut qu’amplifier et pérenniser le mal ainsi que la souffrance des populations. “
” Elle encourage le Gouvernement de la République à organiser les concertations avec la Monusco et les Organisations de la Société civile aux fins d’établir un diagnostic sur les interventions des uns et des autres portant sur le retour de la paix dans la partie Est de la RD Congo “, note la même source de la CENCO qui condamne en même temps les actes de violences.
La CENCO encourage ensuite le gouvernement congolais et la mission onusienne à diligenter une enquête conjointe afin que les conditions dans lesquelles les scènes de violence et des pillages se sont exercées soient mises en lumière et que leurs auteurs soient traduits en justice. Elle recommande aux hommes politiques et aux leaders communautaires de s’abstenir tout discours susceptible d’entraîner la haine et la violence, surtout pendant cette période préélectorale. Et appelle la population à exercer, dans tous les cas, son droit de manifester pacifiquement conformément aux Lois de la République.
Elie Ngandu/Lisapo
