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Depuis ce matin, Kinshasa ou une partie de la ville vit une situation de quasi insurrection populaire. Des « combattants» de l’Udps/Tshisekedi ont pris d’assaut les abords du palais du peuple pour faire, apparemment, échec à l’examen par les députés des propositions de loi Minaku-Sakata de réforme de la justice.
Ces «combattants» dont une majorité de motocyclistes appelés «wewa» empêchent toute circulation dans les parages du siège du parlement. Ils ont brûlé des pneus et érigé des barricades, procèdent à la fouille des véhicules à la recherche des députés et sénateurs.
Certains des manifestants avaient passé la nuit devant les grilles du palais du peuple pour, semble-t-il, s’assurer qu’aucune réunion ne s’y déroulerait la nuit pour adopter les lois querellées. La police est déployée en masse pour contenir et repousser les manifestants.
Il est grand temps que le gouvernement et donc le premier ministre et pourquoi pas le président de la République interviennent pour rétablir l’ordre et appeler les manifestants à mettre un terme à ce qui pourrait déboucher sur des pillages de grande ampleur, les manifestants et autres badauds en profitant pour saccager et piller des biens privés.
Le chef de l’État devrait également, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions, convoquer, en urgence, une réunion interinstitutionnelle, afin d’examiner la situation. Il serait souhaitable que l’examen des trois propositions de loi soit repoussé à plus tard et qu’un large débat soit engagé quant à leur opportunité et utilité. Un consensus préalable devrait être trouvé afin d’éviter toute précipitation préjudiciable à la paix et à la paix tout court.
En ce temps de coronavirus, il est tout de même imprudent que des masses de gens fassent une telle démonstration de force au mépris des gestes barrières.
N’Tombo Lukuti
